Auteur :
Nabil Ouali
Éditions
Mnémos
253
pages – 21€
Le roi d’Ysabar et son armée se
dirigent vers la Cité de Foi en emmenant avec eux Ravel, le champion de Lamborre,
dans l’espoir de négocier une paix avec le roi-clerc. Dans la capitale
impériale, Glawol l’évêque, Vilkond le général et Taskill l’intendant attendent
désespérément des nouvelles de l’ennemi.
Saphir,
la princesse de Sulividel, entend bien prouver à ses frères qu’elle a sa place
sur le champ de bataille et devra surmonter de nombreux obstacles pour y
parvenir. De son côté, alors qu’il cherche à venger ses maîtres, Ravel sera
confronté à ses plus terribles peurs. Elin, enfin, partira à la reconquête de
son royaume, à défaut de l’empire…
Avec
Le
Courage et le Vent, Nabil Ouali conclut en beauté sa trilogie de La Voix
de l’empereur. Jamais l’histoire des peuples de Ferva et de son plus grand
empereur n’aura résonné avec autant de magnétisme et de poésie, comme l’écho
d’un rêve fabuleux.
Mon
avis :
En
2015, je découvrais les deux premiers tomes de La Voix de l’Empereur grâce au
Mois de Nabil Ouali sur Book en Stock. J’avais dévoré les deux tomes en quelques
jours, emportée par la beauté de la plume et conquise par le rythme. Des années
plus tard, je me suis replongée avec appréhension dans cette histoire que j’avais
peur d’avoir oubliée, mais j’ai vite été rassurée : le charme a de nouveau
opéré, et ce dès les premières lignes. Le Courage et le Vent est bien construit,
plein de surprise et vraiment passionnant. En plus d’être toujours aussi bien écrit,
à tel point qu’on a envie d’en lire certains passages à voix haute pour en
apprécier le ton.
Ce
troisième tome ne se contente pas d’apporter les réponses aux questions posées
par les tomes précédents, il prend aussi le temps d’amener de nouveaux
personnages sur le devant de la scène. J’ai été ravie de découvrir la Cité des
Arts, ses princes et sa princesse, même si c’était à travers la guerre. Saphir
est une jeune femme flamboyante qui a réussi à voler la vedette à tout le monde,
dans ce tome. À vrai dire, les femmes s’accaparent toute la lumière, refusant
de rester dans l’ombre des hommes de leur vie. Après l’arrivée fracassante de
Tara dans le tome précédent, c’est toujours très satisfaisant. Je crois
pourtant que c’est Glawol qui m’a le plus touchée, lui qui est resté fidèle à
lui-même et à son plan, à l’idée qui l’habitait depuis l’enfance. Les derniers
instants qui lui sont consacrés sont si forts qu’une fois le troisième tome
terminé, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller déloger Le Corbeau et la Torche de son
étagère pour relire ce début, cette prophétie par laquelle tout a commencé. Le
piège, j’ai failli recommencer le bouquin, tant la plume accapare sans en avoir
l’air… J’ai aussi une pensée émue pour Frimas et Ravel, bien sûr, et pour Elin
qui a tant souffert et que l’auteur fait souffrir plus encore. C’est un roman dur,
qui n’épargne personne, qui dépeint les horreurs de la guerre aussi bien que le
courage des héros. Même si l’intrigue semble s’attarder sur les nouveaux
personnages, les « anciens » ne sont pas laissés à l’abandon et chaque
fin est juste et puissante.
J’ai
beaucoup aimé me replonger dans La Voix de l’Empereur, ravie de cette fin
surprenante. Ce n’est clairement pas ce à quoi je m’attendais et c’est tant mieux,
parce que c’est une très belle fin. Le Courage
et le Vent est un roman prenant et plein de messages forts, qui font écho à
notre époque, le tout porté par une très belle plume. J’ai maintenant hâte de
retrouver cet univers, auprès de Tara, je l’espère !
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