mercredi 20 février 2019

La Voix de l'Empereur, tome 3 : Le Courage et le Vent


Auteur : Nabil Ouali
Éditions Mnémos
253 pages – 21€

Le roi d’Ysabar et son armée se dirigent vers la Cité de Foi en emmenant avec eux Ravel, le champion de Lamborre, dans l’espoir de négocier une paix avec le roi-clerc. Dans la capitale impériale, Glawol l’évêque, Vilkond le général et Taskill l’intendant attendent désespérément des nouvelles de l’ennemi.
Saphir, la princesse de Sulividel, entend bien prouver à ses frères qu’elle a sa place sur le champ de bataille et devra surmonter de nombreux obstacles pour y parvenir. De son côté, alors qu’il cherche à venger ses maîtres, Ravel sera confronté à ses plus terribles peurs. Elin, enfin, partira à la reconquête de son royaume, à défaut de l’empire…

Avec Le Courage et le Vent, Nabil Ouali conclut en beauté sa trilogie de La Voix de l’empereur. Jamais l’histoire des peuples de Ferva et de son plus grand empereur n’aura résonné avec autant de magnétisme et de poésie, comme l’écho d’un rêve fabuleux.


Mon avis :

En 2015, je découvrais les deux premiers tomes de La Voix de l’Empereur grâce au Mois de Nabil Ouali sur Book en Stock. J’avais dévoré les deux tomes en quelques jours, emportée par la beauté de la plume et conquise par le rythme. Des années plus tard, je me suis replongée avec appréhension dans cette histoire que j’avais peur d’avoir oubliée, mais j’ai vite été rassurée : le charme a de nouveau opéré, et ce dès les premières lignes. Le Courage et le Vent est bien construit, plein de surprise et vraiment passionnant. En plus d’être toujours aussi bien écrit, à tel point qu’on a envie d’en lire certains passages à voix haute pour en apprécier le ton.

Ce troisième tome ne se contente pas d’apporter les réponses aux questions posées par les tomes précédents, il prend aussi le temps d’amener de nouveaux personnages sur le devant de la scène. J’ai été ravie de découvrir la Cité des Arts, ses princes et sa princesse, même si c’était à travers la guerre. Saphir est une jeune femme flamboyante qui a réussi à voler la vedette à tout le monde, dans ce tome. À vrai dire, les femmes s’accaparent toute la lumière, refusant de rester dans l’ombre des hommes de leur vie. Après l’arrivée fracassante de Tara dans le tome précédent, c’est toujours très satisfaisant. Je crois pourtant que c’est Glawol qui m’a le plus touchée, lui qui est resté fidèle à lui-même et à son plan, à l’idée qui l’habitait depuis l’enfance. Les derniers instants qui lui sont consacrés sont si forts qu’une fois le troisième tome terminé, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller déloger Le Corbeau et la Torche de son étagère pour relire ce début, cette prophétie par laquelle tout a commencé. Le piège, j’ai failli recommencer le bouquin, tant la plume accapare sans en avoir l’air… J’ai aussi une pensée émue pour Frimas et Ravel, bien sûr, et pour Elin qui a tant souffert et que l’auteur fait souffrir plus encore. C’est un roman dur, qui n’épargne personne, qui dépeint les horreurs de la guerre aussi bien que le courage des héros. Même si l’intrigue semble s’attarder sur les nouveaux personnages, les « anciens » ne sont pas laissés à l’abandon et chaque fin est juste et puissante.

J’ai beaucoup aimé me replonger dans La Voix de l’Empereur, ravie de cette fin surprenante. Ce n’est clairement pas ce à quoi je m’attendais et c’est tant mieux, parce que c’est une très belle fin. Le Courage et le Vent est un roman prenant et plein de messages forts, qui font écho à notre époque, le tout porté par une très belle plume. J’ai maintenant hâte de retrouver cet univers, auprès de Tara, je l’espère !

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