Auteur : Alain Grousset
Éditions Scrineo
177 pages – 12,90€
Nous connaissons tous les peintures de la préhistoire. Mais
connaissez-vous l’histoire de ceux qui les réalisaient ?
Taar a un rôle déterminant au sein de son clan : il
dessine les dieux-animaux pour s’attirer leurs faveurs et assurer une chasse
fructueuse. Lorsqu’il rend son dernier souffle, c’est à son apprenti, Ibhô, de
reprendre le flambeau. À son tour, il doit devenir celui-qui-dessine-les-dieux.
Quand la haine du chaman et de son fils jaloux le contraint à
fuir, Ibhô se lance alors dans une quête mystérieuse : découvrir la Grande
Grotte, dont on dit que les murs recèlent les plus belles créations.
Mais parviendra-t-il au bout de son périple avant que ses
poursuivants ne le rattrapent ?
Mon avis :
Celui qui dessinait les dieux est un roman jeunesse qui
évoque l’amour de l’art au temps de la préhistoire et j’ai immédiatement été
conquise par l’idée d’aborder cette période à travers le regard d’un jeune artiste.
Je n’avais tout simplement jamais vraiment pensé aux peintres rupestres comme à
des artistes mus par le besoin de créer, mais les tempéraments créatifs ont
forcément existé de tous temps. Nous découvrons Ibhô, l’apprenti du vieux Taar,
celui qui dessine les dieux. Le vieux peintre et son apprenti recouvrent les
parois de leur grotte de dessins de dieux-animaux, afin de leur demander d’accorder
une chasse fructueuse à leur clan. Mais le vieil homme finit par mourir et laisse
cette lourde responsabilité à son jeune ami. Lorsque les chasseurs rentrent
bredouille à de nombreuses reprises, Ibhô doit fuir les siens, devenus hostiles.
Sa route croise alors celle de Maraa, jeune sculptrice d’un autre clan, elle
aussi contrainte à la fuite.
Celui qui dessinait les dieux est clairement adressé aux plus
jeunes : le style du roman est simple et factuel, l’intrigue est linéaire
et rapide. Il aborde tout de même des sujets intéressants qui peuvent pousser ses
jeunes lecteurs et lectrices à la réflexion, tout en leur faisant découvrir la
période préhistorique. Ibhô se pose par exemple des questions quant au fait d’être
cloisonné dans son art à cause des croyances de son peuple, ou trouve injuste
que Maraa ait souffert de sexisme au sein de son clan. Celui qui dessinait les
dieux est donc un roman efficace et agréable à lire, porteur d’un beau message
sur la passion et la création. La fin du livre nous offre un petit dossier (de
Romane Fraysse) sur l’art préhistorique qui permettra aux lecteurs et aux
lectrices d’approfondir leurs connaissances sur le sujet. À mettre entre toutes
les jeunes mains !
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