Autrice :
V.E. Schwab
Éditions
Lumen
455
pages – 16€
Le
combat du mal contre le mal absolu.
Autrefois, Eli et Victor étaient les meilleurs amis du monde. Mais cette époque
est bien finie. Elle est même... morte et enterrée.
À la fac, Eli le brun et Victor le blond partagent la même chambre. Ils sont inséparables et pourtant absolument aux antipodes l'un de l'autre. Victor, c'est l'ombre : complexe et torturé, il passe ses journées à noircir les ouvrages de développement personnel de ses parents pour laisser apparaître des slogans d'un pessimisme saisissant. Eli, c'est la lumière : un garçon fascinant, doté de toutes les qualités, charismatique et solaire. Pourtant, sous la surface lisse du visage parfait de son ami, Victor entrevoit des démons inavouables. Et il n'est pas au bout de ses surprises...
Car un jour, Eli fait la découverte du siècle : des pouvoirs surhumains semblent se manifester chez ceux qui ont subi une expérience de mort imminente. On les appelle des EO – pour « ExtraOrdinaires ». Aveuglés par l'ambition et la curiosité, les deux amis se lancent un défi insensé : celui de frôler la mort pour percer ce mystère. Malheureusement, leur tentative tourne au désastre. Dix ans plus tard, Victor croupit en prison, tandis qu'Eli est acclamé en héros. Mais ce que le monde entier ignore, c'est que le véritable monstre rôde dehors, en toute liberté...
Mon
avis :
Entre
nous, je suis hyper bon public. Il suffit de faire le tour du blog pour le voir :
les chroniques négatives ne sont vraiment pas nombreuses. Pourtant, je n’ai pas
aimé le tant attendu Vicious, pas plus que je n’avais aimé Shades of Magic, de
la même autrice. Deux romans qui ont su conquérir une grande majorité de
lecteur∙ices mais qui m’ont, au mieux, laissée indifférente. Si je devais leur
citer un point commun, ce serait leurs personnages extrêmement fades. Mais si j’avais
réussi à trouver quelques bons points à Shades of Magic, ce n’est malheureusement
pas le cas pour Vicious. La seule chose que je ne peux pas enlever au roman, c’est
son côté prenant. Entre nous, c’est un bon point en demi-teinte : si je
creuse un peu, ce côté addictif n’est dû qu’à sa construction. L’autrice
présente son intrigue sous forme de flashbacks : il y a dix ans, deux heures
plus tôt, une semaine avant… Avant quoi ? Le point d’orgue du roman, les
retrouvailles tant attendues, l’affrontement final. Mais pour en arriver là,
nous devons en passer par des ellipses et des informations livrées au compte-goutte
qui ne servent qu’à maintenir le suspens qui est l’unique ciment du récit.
Dix
ans plus tôt, Eli et Victor partagent une chambre, à la fac. Ils sont meilleurs
amis mais… je serais bien en peine de vous dire pourquoi. Victor est un garçon
brillant mais très jaloux d’Eli. Il lui envie la première place du département (qu’il
détenait avant son arrivée), sa petite amie (avec qui Victor passait tout son
temps) et son sujet de thèse (auquel il aurait bien aimé penser). Quant à Eli,
il est décrit comme solaire et charismatique alors qu’il ne l’est pas. C’est un
garçon charmant et doué, mais franchement terne. Le problème, c’est surtout qu’il
n’y a aucune complicité entre eux, aucune affection. J’ai eu énormément de mal
à m’impliquer dans les flashbacks de cette époque, déçue de ne pas accrocher à
la construction du background des deux personnages principaux. Toute l’intrigue
repose sur cette amitié qui se transforme en haine, alors qu’à mes yeux, il n’y
a aucune amitié à la base. À trop vouloir créer des super villains, les anti-héros
sont devenus des personnages sans saveur.
L’intrigue
souffre aussi de quelques faiblesses que j’ai eu du mal à occulter. En effet,
Eli choisit de consacrer son mémoire aux EO, ou ExtraOrdinaires, ces personnes
dotées de pouvoirs hors du commun. Un étudiant découvre donc que les pouvoirs
semblent se déclencher chez celles et ceux qui ont vécu une expérience de mort
imminente. Personne, avant lui, n’avait fait le lien entre les personnes
revenues d’entre les morts et leurs dons particuliers. Personne. ADMETTONS. Les
deux « amis » décident donc de tenter l’expérience à leur tour. Comme
le dit le résumé, c’est tout autant une réussite qu’une catastrophe. En effet,
les deux jeunes hommes se retrouvent dotés de pouvoirs mais, dix ans plus tard,
Victor croupit en prison alors qu’Eli est acclamé en héros. L’autrice nous révèlera
avec parcimonie toutes les réponses aux questions que l’on se pose : quels
sont leurs pouvoirs, comment les ont-ils obtenus, qu’est-ce qui a mal tourné,
pourquoi Victor s’est-il échappé de prison pour se venger de son ancien
meilleur ami… En parallèle, on découvre un Victor changé par dix ans de
réclusion et déterminé à tuer Eli. Sydney, treize ans, rejoint Victor et
possède un pouvoir qui lui sera bien utile. Serena, la grande sœur de Sydney, choisit
quant à elle le camp d’Eli, qui trouvera une utilité au don de la jeune femme.
Pratique, non ?
Je
ne vais pas continuer à tirer sur l’ambulance : je n’ai tout simplement pas
aimé Vicious. J’ai trouvé l’intrigue plate et les personnages fades, même si
une construction intelligente du récit m’a quand même poussée à terminer le
roman. Le tout était un peu trop téléphoné, surtout la fin qu’on voit arriver
dès la moitié du bouquin. Je suis tellement déçue de ne pas avoir accroché,
moi qui aime tant les super héros et les méchants ! Tout porte à croire que
cela ne sera pas votre cas, j’en veux pour preuve les centaines d’avis
enthousiastes que Vicious semble susciter. Alors bonne lecture ! Et revenez
vite me dire ce que vous en avez pensé.
Ah mais t'as retenté alors ?? XD J'avais pas aimé Shades of magic, pareil trop plat plat, fade, sage, bien rangé, tout ça. J'y avais même pas trouvé prenant. Du coup, j'ai terriblement pas envie de lire Vicious XD
RépondreSupprimerMais oui, je sais T.T Mais Vicious faisait une telle unanimité et c'est sur des super-"héros", j'ai été faible... Et si déçue ! C'était siiiiii plat !
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