samedi 22 décembre 2018

Harley King, détective de l'invisible




Auteur : Patrick McSpare
Éditions Scrineo
16,90€ - 280 pages


Berlin est une grande ville.
Harley King est un grand détective.
Ses clients, les Toffer, sont une grande famille.
L’affaire, elle, pourrait se réduire à de sordides questions d’héritage. Mais à la nuit tombée, une créature cauchemardesque assassine.
Enquêteurs du paranormal, Harley, son ami Nosfe et la médium Miss Jade vont devoir agir. Si possible tant qu’il reste des vivants autour d’eux.
Berlin after dark !






Mon avis : 

Vous le savez si vous suivez un peu mes avis, j’apprécie les bouquins de Patrick McSpare. La fantasy historique (genre Mérovingiens) c’est vraiiiiment bien et il m'avait aussi agréablement surprise avec Aelfic, en low fantasy jeunesse. Je me suis donc dit banco pour son premier roman d’urban fantasy slash policier slash enquête paranormale. Eh bien sachez qu’on peut beaucoup aimer un auteur dans plein de genres et ne pas être conquis•e dans un autre. Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire, comme si je n'arrivais pas à y croire. Et c'est le comble, vu le délire in and out pour nous faire croire que tout est vrai : la carte visite et les photos d'Harley, les mentions de Patrick McSpare lui-même dans le texte, l'épilogue, la page facebook... C'est drôle, ça donne envie de jouer le jeu, mais je n'ai pas accroché et j’en suis la première désolée.

Harley King est donc un détective de l'invisible, un enquêteur du paranormal, qui vient tout droit d'une dimension parallèle pour élucider des mystères avec son acolyte Nosfe. Les deux bonhommes sont assez désinvoltes, souvent à contre-courant et ils découvrent encore au cours de l'intrigue des particularités de notre monde, donnant lieu à des situations un peu incongrues limites comiques dans des situations très incongrues mais plutôt glauques et dangereuses. L’intrigue se déroule à Berlin, dans une famille riche et puritaine (et franchement antipathique) dirigée par une matriarche aussi gracieuse qu'un coup de pelle. Plusieurs membres de ladite famille sont décédés dans des conditions qui-ressemblent-à-des-suicides-mais-pas-trop et la matriarche est convaincue d'avoir affaire au diable en personne. Qu'à cela ne tienne, Harley et Nosfe vont essayer d'y voir plus clair en utilisant leurs talents d'enquêteurs et leurs capacités spéciales issues de leur dimension d'origine. Ils seront aidés par la ravissante Miss Jade qu'ils ne peuvent pas s'empêcher de draguer (SDLR*) parce qu'elle est belle et sexy mais enfin, bon, elle est surtout medium, badass et maligne.

L'enquête est sympathique. Très franchement, j’ai du mal à en parler parce que je ne suis pas du tout bon public des livres policiers et que je m’attendais à quelque chose d’un peu moins convenu en matière d’enquête. Là, on nous implique dans un entrelacs de mafias, réseaux de prostitution, vieux porcs et secrets de famille avec, oui, du surnaturel… mais sous exploité. Et c’est dommage, parce que c’est forcément ce que j’ai préféré. Et non seulement le gros de l’intrigue implique des trucs pas nets, mais ajouté au traitement des personnages féminins… Déjà, Miss Jade se fait constamment draguer par les deux héros et doit sans cesse leur rappeler qu’elle est méritante (SDLR), les domestiques n'ont pas de prénoms et sont appelées "la blonde" et "la brune" presque tout le long du livre, les riches héritiers fricotent avec des prostituées et il y a tout un passage où on ne parle d’elles en ne les nommant qu'avec leurs couleurs de cheveux... (SDLR x10). Franchement, c'était un peu lourd. Surtout dans un bouquin ou l'essentiel de l'intrigue tournait autour des secrets de vieux libidineux.


J'aime en général beaucoup ce que fait Patrick McSpare mais je pense tout simplement que ce livre n’était pas fait pour moi. Il y a de bonnes choses : un duo sympathique qui fonctionne, un univers surnaturel intrigant, un rythme enlevé et un potentiel énorme pour une suite (ou une préquelle). J’ai vu de nombreux avis très enthousiastes que je vous encourage à aller consulter, sans parler de la page facebook d’Harley King lui-même !


* SDLR : soupir de la rédaction



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