Auteur : Gabriel Katz
Éditions Scrineo
276 pages – 20€
Dans le royaume de Goranie déchiré par l'occupation et la
corruption, le redoutable chef de guerre Akhen Mekhnet et ses guerriers Traceurs
sont en chasse. La fragile résistance menée par celui qu'on appelle le Fantôme
semble vivre ses dernières heures.
Mais rien n'est encore joué. Entre jeux de pouvoir, duperies et combats sanglants, la lutte se poursuit sur tous les fronts. Au cœur de la rébellion, Desmeon, Kaelyn et Olen se préparent au combat final…
Ce second et dernier volet de La Part des ombres entraine nos héros au cœur d’un guerre civile sanglante, rendant l’avenir de chacun toujours plus incertain…
Mon avis
Aujourd’hui on parle du dyptique La Part des Ombres,
parce que les deux tomes sont sortis et que ce n’est pas plus mal vu l’habitude
qu’a l’auteur de nous laisser sur des cliffhangers terribles. On peut bien sûr
penser que c’est par prévenance que je parle de ces romans une fois les deux
sortis, mais ne nous mentons pas : Je ne suis pas la plus assidue des
chroniqueuses et j’ai tant attendu pour te parler du premier que le second est
déjà là ! Mais c’est pour mieux te vendre les deux en un. Voire tous les
romans de l’auteur d’un coup si je suis forte et que tu es faible. Mais
pourquoi, te demandes-tu ? Tout simplement parce que non seulement l’univers
est le même que celui des précédents romans de l’auteur, mais ce n’est pas tout :
La Part des Ombres met sur le devant de la scène trois personnages principaux ayant
déjà endossé ce rôle dans Le Puits des Mémoire, La Maitresse de Guerre et
Aeternia. Ainsi Gabriel Katz s’amuse à croiser les destins d’Olen, Kaelyn et Desmeon.
Personnages qui seront biiiiien plus attachants et intéressants si tu lis les
six autres romans de Gabriel Katz avant La Part des Ombres, donc.
Pour celles et ceux qui font les choses comme il faut et
qui ont donc lu Aeternia, je crois que je n’ai pas vraiment besoin d’en dire
plus. La fin d’Aeternia n’est qu’un pousse-au-crime vers La Part des Ombres !
La vraie question, c’est pourquoi l’auteur rassemble-t-il ses personnages ?
Tout simplement parce que les qualités de chacun d’entre eux seront nécessaire
à fomenter la rébellion qui couve au sein du peuple Goran qui en a plus que marre
de l’oppression des Traceurs. Le roi de Goranie n’en a que le nom, alors que le
pouvoir est réellement aux mains du gouverneur Traceur. Mais le fils de ce dernier
est un jeune homme malsain qui n’hésite pas à décimer un village sur un coup de
tête, laissant un unique survivant habité d’un désir de vengeance… ce qui va mettre
le feu aux poudres. Nos trois héros/mercenaires vont donc devenir le fer de
lance de la rébellion, laquelle a bien besoin de leurs talents respectifs.
Kaelyn est en charge d’entrainer les rebelles et d’organiser le camp, Olen se
fraiera un chemin au sein de la noblesse et Desmeon fera ce qu’il fait de mieux :
devenir le meilleur gladiateur et se faire remarquer. Ainsi le premier tome se
concentre sur la politique du pays mais de façon subtile, à la Gabriel Katz :
simplement, en exposant des faits, pour que ce soit clair et crédible à la
première lecture. On est rapidement embarqué grâce aux dialogues toujours
savoureux et aussi, il faut bien l’avouer, par le plaisir coupable de retrouver
des personnages que l’on connait déjà ! Même si je précise que ce n’est
pas la seule chose qui porte le roman et que, même si je recommande effectivement
d’avoir lu les précédents avant, ce premier tome se suffit amplement à lui seul
comme nouvelle intrigue. Mais qui voudrait se passer d’un supplément de la gouaille
de Desmeon ?
Mais n’aie crainte car au moment où tu lis tout cela avec
envie, le second tome est déjà disponible et ouf ! Tu n’auras pas à subir trop
longtemps le cliffhanger de fin. Le premier tome met tout en place pendant un
long moment et tout s’accélère sur les dernières pages, enchaînant révélations
et rebondissements sympathiques, pour laisser place à un deuxième tome plutôt bien
rythmé. Je pense sincèrement que niveau psychologie des personnages et
évolution de ces derniers, on est sur le meilleur de Gabriel Katz. Les
apparences trompeuses, les gens tout en nuances, les dialogues toujours aussi
savoureux… un vrai plaisir ! Mais c’est aussi très agréable d’être surpris
en fantasy qui est un genre que j’aime tellement mais qui se repose souvent sur
des lieux communs et des scénarios tout établis. Ici, l’auteur aime à nous
rappeler qu’un plan peut parfois foirer, que les ennemis auraient pu être des
amis en d’autres circonstances et que les actions les plus discrètes ont souvent
plus d’impact que les plus ostentatoires. J’essaye de ne pas trop en dire mais
clairement, j’ai été dupée, j’ai adoré ça, et j’en veux encore. Les Traceurs
ont encore beaucoup à montrer, et je ne suis pas sûre que Gabriel Katz soit
prêt à laisser tomber ses personnages principaux… En tout cas, je serai
volontiers au rendez-vous !
La Part des Ombres est un must-have pour les lecteurs et
les lectrices de Gabriel Katz, et il saura convaincre ceux et celles qui ne le
connaissent pas (même si, encore une fois, qu’est-ce que lire huit bouquins au
lieu de deux ? Allez, un petit effort !). Comme à son habitude, l’auteur
brille à travers ses personnages aussi irrévérencieux qu’attachants et ses
dialogues piquants, mais il réussit ici aussi à vraiment surprendre avec une
intrigue toute en finesse où les rebondissements ne sont pas là où on les
attend. Laisse-toi tenter !
PS : Je ne sais pas pourquoi je te tutoie dans cette
chronique, je m’en excuse si cela t’a offensé. C’est Desmeon qui déteint sur
moi.
JE.VEUX.
RépondreSupprimerTu en doutais ? :P
Ma première lecture dès que j'ai fini mes partiels, je pense. A moins que cela ne soit la deuxième époque de l'Assassin Royal, je me tâte !