Katharine Mcgee
Michel Lafon Jeunesse
413 pages – 17,95€
Bienvenue
à Manhattan, en 2118
New York
est à la pointe de l’innovation et du rêve. La ville est désormais une tour de
mille étages où les plus aisés vivent à son sommet. Tout semble parfait, lisse
et idéal.
Jusqu’au
jour où une jeune femme tombe du millième étage…
Meurtre
ou accident ? Les suspects sont nombreux. La belle et riche Eris, qui découvre
un secret familial terrible ? Rylin, qui travaille pour un garçon des étages
supérieurs ? Watt, qui espionne tout le monde grâce à une IA qu’il a créée ?
Leda, qui cache une addiction ? Ou Avery, la plus parfaite de toutes, qui
habite le penthouse du millième étage ? Entre soirées débridées, glamour et
petits secrets entre amis, la Tour aux mille étages va révéler ses mystères.
Plus dure
sera la chute
Mon avis :
J’en suis la première surprise, mais j’ai beaucoup aimé
Inaccessibles ! J’ai été fascinée par les destins croisés des jeunes
habitants de la tour aux mille étages, j’ai aimé découvrir l’univers futuriste dans
lequel ils évoluaient, j’ai adoré découvrir leurs secrets. Mais j’ai surtout été
totalement happée par le mystère annoncé par le prologue : une jeune fille
anonyme chutant du millième étage. Meurtre ou suicide ? Qui ? Pourquoi ?
Par qui ?
Commence alors le roman, quelques mois plus tôt. Nous
suivons cinq personnages, cinq jeunes adultes habitant la fameuse tour. Dans cette
dernière, le statut social est étroitement lié à sa place, au sens propre du
terme : la haute société vit réellement au sommet, tandis que les plus
pauvres s’amassent dans les plus bas étages. Mais qu’ils vivent la belle vie ou
doivent travailler dur pour survivre, chacun des protagonistes cache des
secrets, tous peuvent être liés aux évènements du prologue. Katharine Mcgee
pose doucement ses pions, nous permettant tout à la fois de découvrir ses
personnages tout en tissant de ténus liens entre eux, entrecroisant leurs
destins pour nous rapprocher, doucement mais surement, d’un dénouement
explosif.
J’ai beaucoup aimé l’univers décrit par l’autrice. Dans un
futur plus ou moins proche, il est presque crédible d’imaginer cette tour
immensément grande, cette démesure qui personnifie la hiérarchie sociale. Le
rapport aux nouvelles technologies est lui aussi très bien pensé, j’ai aimé
cette façon de présenter les innovations comme des évidences, de les exploiter
pour donner de l’épaisseur au background. Mais il y a aussi le rapport à la
communication, bien sûr, qui n’est pas sans rappeler les plus effrayants
épisodes de la série Black Mirror. Je ne me suis jamais sentie déboussolée, je
n’ai jamais ressenti le besoin de remettre en question ce qui m’était décrit tant
c’est fait d’une façon crédible qui servait l’intrigue. Bien sûr que dans un
monde où l’on tend vers le tout connecté il n’est pas choquant que les
téléphones aient laissé leur place à des lentilles high tech, même si c’est un peu
effrayant.
Enfin, il y a les personnages. J’ai tellement apprécié me
plonger dans les problèmes de ces jeunes gens riches, parfois insupportables,
souvent attachants. Il est facile de se prendre d’affection pour un héros vertueux
ou touchant, mais je trouve agréablement dépaysant de suivre des personnages
qui n’offrent pas forcément un tableau des plus attrayants. J’aime être sortie
de ma zone de confort, j’aime à devoir m’impliquer pour comprendre le point de
vue ou la vie de quelqu’un avec qui je ne partage rien. Si c’est bien fait, c’est
toujours un plaisir que de compatir ou de s’attacher à quelqu’un qui pourrait
sembler, au premier abord, n’avoir aucune raison d’être plaint. C’est
probablement pour ça que nombreux sont ceux qui ont vu en Inaccessibles une
sorte de Gossip Girl futuriste, mais c’est là que je trouve la comparaison
dommage : Là où les personnages de la célèbre saga m’ont semblé pour la
plupart fades et exaspérants, j’ai réellement pu compatir et m’attacher à ceux
d’Inaccessibles.
J’ai donc passé un excellent moment de lecture, j’ai dévoré
ce roman que j’ai eu un mal fou à lâcher. L’histoire de ces adolescents est
addictive, la plume de l’auteur et sa traduction sont définitivement agréables
à lire et je n’hésite pas à qualifier Inaccessibles de page-turner ! J’ai
aussi beaucoup apprécié le fait que ce premier tome se suffise à lui-même.
Clairement, il fonctionne extrêmement bien en tant que one-shot et je reste
admirative devant ce risque pris par l’auteur, qui respecte complètement le
lecteur et ne le prend pas en otage. Toutes vos questions trouveront leur
réponse dans ce premier opus ! J’ai presque plus envie de lire la suite
pour découvrir comment l’autrice va rebondir après cette fin que de découvrir
la suite pour elle-même. Je serais définitivement au rendez-vous, et j’ai hâte !
J'ai eu un peu de mal à le lire, je m'attendais à autre chose dès le début. C'est vrai qu'on compare l'histoire à un Gossip Girl futuriste et je suis assez d'accord mais c'est vrai que dans Inaccessibles, les personnages sont moins exaspérants, il y en a plusieurs que j'ai beaucoup aimé. La comparaison se fait surtout au niveau de l'univers plein de richesse ou très pauvre des personnages :)
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup de mal ces derniers temps avec les sorties Michel Lafon SFFF... Mais bon puisque tu insistes je le mets dans ma WL :p
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