Auteur : Magali Villeneuve
Alexandre Dainche coauteur et illustrateur !
L'Homme sans Nom
480 pages
21,90€
Un monumental ruban de pierre se dresse en sentinelle au bord des brumes éternelles.
Les hommes leur ont donné un nom : la Dernière Terre.
Dans la cité-capitale des Cinq Territoires, Cahir, jeune homme frêle, maladif, aux mœurs et aux allures bien éloignées des codes stricts qui font loi autour de lui, subsiste envers et contre la réprobation générale. Il est issu des Giddires, un peuple rejeté, au ban de la paix politique qui unit les autres contrées. Malgré cela, entre intelligence et ingénuité, il parvient à se rapprocher de certains locaux, dont Ghent, fils du Haut-Capitaine à la tête des forces militaires des Basses-Terres.
Au fil de ces jours paisibles, s’il advenait un événement capable de bouleverser tous les dogmes établis, quel poids l’existence de Cahir aurait-elle dans la balance des certitudes ?
L'enfant Merehdian est un coup de cœur comme je n'en avais pas eu
depuis un grand moment. J'ai su que j'étais conquise dès la lecture
du prologue. Ce roman est qualifié de Trône de Fer français et je ne peux
m'empêcher de trouver ça un peu réducteur. Non pas envers la saga,
que j'adooore, mais je trouve juste que le roman de Magali Villeneuve
devrait se suffire à lui même, il n'a besoin d'aucune comparaison.
Bon d'accord, j'abuse un peu, Le Trône de Fer français c'est un
beau compliment, surtout quand on est une des illustratrices de la
firme, entre autres !
C'est d'ailleurs complétement injuste envers ma lecture suivante, qui m'a semblé bien fade en comparaison. Il n'y a pas à dire, le style de l'auteur, c'est important. Et celui de Magali Villeneuve est parfait. Elle ne décrit pas les paysages, ni les personnages : elle les peint. Les mots s'enchainent si bien qu'on ne peut qu'être captivé. Et quand, en plus, c'est pour servir une si belle histoire...
J'avais vu quelques critiques qui reprochaient au roman quelques longueurs, ou qui trouvaient que l'action n'avançait pas assez vite... Et je crois que nous n'avons pas dû lire le même roman. Tout est si fluide ! Je n'ai pu que le lire en un jour ...et une nuit. Je ne pouvais décemment pas dormir sans avoir terminé ce livre et j'ai été horrifiée de ne pas avoir le second tome sous la main pour enchainer aussitôt, car si je l'avais eu, je l'aurais fait, tout six heures du matin qu'il était !
Il faut comprendre que c'est un premier tome sur six, alors certes, il est un peu descriptif, mais c'est loin d'être dérangeant, bien au contraire. Il nous présente les mœurs et les lois qui régissent la ville de Tileh Agrevina, en pays Agrevin, qui fait partie des quatre pays protégés de la Dernière Terre par un immense rempart, appelé la Cuirasse. Mais protégés de quoi ? Les jeunes Arpenteurs qui veillent sur la Cuirasse semblent se le demander autant que nous. Les Arpenteurs sont donc de jeunes hommes qui surveillent le fameux rempart, et qui n'aspirent qu'à monter en grade. À la fin du roman se trouve un descriptif détaillé des grades en question que je vous laisse découvrir. En quelques mots, le novice devient Arpenteur, lequel peut devenir Aguerri après cinq années. On peut rester Aguerri à vie, mais on peut aussi devenir Haut-Garde, et enfin, il reste une seule place pour le Haut-Capitaine. Seuls quatre des pays sur les Cinq Territoires se trouvent du bon coté du rempart. Le pays Giddire doit se débrouiller seul face à la menace discrète de la Dernière Terre. Les Giddires sont un peuple plus que méprisé, surtout en terre agrevine où se déroule l'action principale.
On suit donc principalement deux jeunes Arpenteurs que tout oppose : Ghent, fils du Haut-Capitaine, beau jeune homme apprécié et respecté de tous, et Cahir, seul Giddire au sein des Arpenteurs, seul Giddire de Tileh Agrevina. Si vous avez suivi, vous comprendrez que la vie de ce dernier n'est pas facile, et qu'il souffre d'un racisme constant de la part du peuple agrevin. Il est assez renfermé sur lui même, un peu agressif et peu enclin à entrer dans le moule de perfection et de rigueur agrevine. Mais peut-on le lui reprocher, quand son quotidien se compose d'œillades assassines et répulsion constante ? Malgré tout, il semble trouver chez Ghent un compagnon agréable et, peut-être même, un ami...
Si le jeune Giddire vit de l'autre coté du rempart, c'est parce que Melgar Cenerianh l'y a emmené, lorsqu'il l'a trouvé, enfant, abandonné. Melgar est un Haut-Garde pour qui le mot rigueur semble avoir été inventé. Tout semble l'opposer à Cahir, et leur relation est d'ailleurs troublante bien qu'extrêmement touchante, et j'en ai eu les larmes aux yeux plus d'une fois. Okay, je mens, j'en ai pleuré à chaudes larmes.
Tous les personnages, qu'ils soient secondaires ou principaux, sont fouillés et tout en nuances. S'il y a bien une chose que je n'apprécie pas, c'est un personnage parfait en tout point. Pas de risque, ici, de trouver un cliché quelconque. Il y a donc Melgar, qui nous touche malgré sa froideur, qui agit et ne parle que quand il le faut vraiment. Et c'est pourtant celui qui m'a arraché le plus de larmes. Elle est douée, Magali Villeneuve, très douée...
Il y a aussi Solgar, Haut-Capitaine et père de Ghent, qu'on découvre à la fois comme père de famille et mari comblé et comme homme de pouvoir. Lui, tout comme sa femme, sont des amis de Melgar. Ils forment un couple attachant auquel on ne peut pas reprocher grand chose. Il y a peu à dire sur Gayle, la sœur de Ghent, et en même temps je ne peux pas croire qu'elle soit si présente sans être importante. Je ne me suis pas attardée sur Nelgoth de Tilh, ni sur sa fille Reghia, parce que j'avais peur de trop en dire. Les dernières phrases du livre les concernant m'ont tout simplement fait oublier de respirer. Je pense que ça en dit assez long comme ça !
Et puis il y Feor que j'attendais désespérément. C'est celui qu'Alexandre Dainche, co-scénariste et illustrateur du roman, a choisi de représenter sur la dédicace de mon exemplaire. Apparemment écarté de la trame principale, on sent bien qu'il sera plus présent par la suite. J'attends de voir avec impatience ! (pourquoiiiiiiiii j'ai pas le tome deuuuux.)
Aussi, il y a très peu de place accordé à la romance dans ce tome un. Souvent en fantasy, les auteurs aiment à parler d'honneur et d'amour toutes les deux pages. Ici, il n'y a véritablement qu'une histoire qui importe, touchante, mesurée, qui faisait trembler mes mains alors que je tournais les pages. Je ne vous en dis pas plus, ça vaut le coup d'être découvert au cours de la lecture, et c'est tellement bien fait !
Un petit mot sur l'illustration, magnifique, qui rend ce roman aussi beau que son contenu et qui m'a attiré en premier lieu. C'est le travail d'Alexandre Dainche, qui n'est pas seulement illustrateur, mais bien co-scénariste, comme je l'ai déjà dit plus haut. C'est donc, si j'ai bien compris, leur histoire à tout les deux, où Magali écrit et Alexandre illustre. Et c'est un duo qui fonctionne ! Magali Villeneuve et Alexandre Dainche sont modestes, gentils et abordables. N'hésitez pas à leur faire plaisir en leur faisant savoir que vous avez apprécié leur travail, ou en leur offrant un fanart. Couple d'illustrateurs, ils en seront très touchés.
Et si je peux me permettre un conseil, n'hésitez pas à rejoindre la page Facebook du livre. Vous y trouverez des illustrations qui complèteront le travail réalisé dans le petit livret d'illustrations fourni avec le livre, ainsi que des bonus plus qu'appréciables et parfois même très drôles !
Enfin, vous l'aurez compris, L'enfant Merehdian est un coup de cœur. Je sais que j'en ai dit beaucoup sans pour autant trop en dire, et c'est volontaire. Parce qu'il y a encore tant à dire ! J'espère que vous serez aussi charmés que moi. Si vous aimez la dark fantasy, n'hésitez pas une seule seconde. Si vous aimez la fantasy, vous adorerez. Si c'est pas du tout votre style, lisez le quand même, il vous fera changer d'avis.
J'ajouterais, pour finir, que Magali Villeneuve est donc aussi illustratrice, et une des meilleures que je connaisse. Je vous conseille donc d'aller visiter ses différents sites pour en apprendre plus sur ses deux activités. J'ai quelques unes de ses illustrations (dédicacées, allez, je me la pète) sur papier glacé et ça vaut vraiment le coup ! Ce livre m'a donc emportée bien plus loin que vers les "confins du rêve", comme le disait Magali sur sa dédicace, et ce n'est que le début.
Alexandre Dainche coauteur et illustrateur !
L'Homme sans Nom
480 pages
21,90€
Un monumental ruban de pierre se dresse en sentinelle au bord des brumes éternelles.
Les hommes leur ont donné un nom : la Dernière Terre.
Dans la cité-capitale des Cinq Territoires, Cahir, jeune homme frêle, maladif, aux mœurs et aux allures bien éloignées des codes stricts qui font loi autour de lui, subsiste envers et contre la réprobation générale. Il est issu des Giddires, un peuple rejeté, au ban de la paix politique qui unit les autres contrées. Malgré cela, entre intelligence et ingénuité, il parvient à se rapprocher de certains locaux, dont Ghent, fils du Haut-Capitaine à la tête des forces militaires des Basses-Terres.
Au fil de ces jours paisibles, s’il advenait un événement capable de bouleverser tous les dogmes établis, quel poids l’existence de Cahir aurait-elle dans la balance des certitudes ?
Mon avis :
(Avis datant du 04 août 2013, transféré de Babelio.
Et je confirme mon coup de cœur !)
C'est d'ailleurs complétement injuste envers ma lecture suivante, qui m'a semblé bien fade en comparaison. Il n'y a pas à dire, le style de l'auteur, c'est important. Et celui de Magali Villeneuve est parfait. Elle ne décrit pas les paysages, ni les personnages : elle les peint. Les mots s'enchainent si bien qu'on ne peut qu'être captivé. Et quand, en plus, c'est pour servir une si belle histoire...
J'avais vu quelques critiques qui reprochaient au roman quelques longueurs, ou qui trouvaient que l'action n'avançait pas assez vite... Et je crois que nous n'avons pas dû lire le même roman. Tout est si fluide ! Je n'ai pu que le lire en un jour ...et une nuit. Je ne pouvais décemment pas dormir sans avoir terminé ce livre et j'ai été horrifiée de ne pas avoir le second tome sous la main pour enchainer aussitôt, car si je l'avais eu, je l'aurais fait, tout six heures du matin qu'il était !
Il faut comprendre que c'est un premier tome sur six, alors certes, il est un peu descriptif, mais c'est loin d'être dérangeant, bien au contraire. Il nous présente les mœurs et les lois qui régissent la ville de Tileh Agrevina, en pays Agrevin, qui fait partie des quatre pays protégés de la Dernière Terre par un immense rempart, appelé la Cuirasse. Mais protégés de quoi ? Les jeunes Arpenteurs qui veillent sur la Cuirasse semblent se le demander autant que nous. Les Arpenteurs sont donc de jeunes hommes qui surveillent le fameux rempart, et qui n'aspirent qu'à monter en grade. À la fin du roman se trouve un descriptif détaillé des grades en question que je vous laisse découvrir. En quelques mots, le novice devient Arpenteur, lequel peut devenir Aguerri après cinq années. On peut rester Aguerri à vie, mais on peut aussi devenir Haut-Garde, et enfin, il reste une seule place pour le Haut-Capitaine. Seuls quatre des pays sur les Cinq Territoires se trouvent du bon coté du rempart. Le pays Giddire doit se débrouiller seul face à la menace discrète de la Dernière Terre. Les Giddires sont un peuple plus que méprisé, surtout en terre agrevine où se déroule l'action principale.
On suit donc principalement deux jeunes Arpenteurs que tout oppose : Ghent, fils du Haut-Capitaine, beau jeune homme apprécié et respecté de tous, et Cahir, seul Giddire au sein des Arpenteurs, seul Giddire de Tileh Agrevina. Si vous avez suivi, vous comprendrez que la vie de ce dernier n'est pas facile, et qu'il souffre d'un racisme constant de la part du peuple agrevin. Il est assez renfermé sur lui même, un peu agressif et peu enclin à entrer dans le moule de perfection et de rigueur agrevine. Mais peut-on le lui reprocher, quand son quotidien se compose d'œillades assassines et répulsion constante ? Malgré tout, il semble trouver chez Ghent un compagnon agréable et, peut-être même, un ami...
Si le jeune Giddire vit de l'autre coté du rempart, c'est parce que Melgar Cenerianh l'y a emmené, lorsqu'il l'a trouvé, enfant, abandonné. Melgar est un Haut-Garde pour qui le mot rigueur semble avoir été inventé. Tout semble l'opposer à Cahir, et leur relation est d'ailleurs troublante bien qu'extrêmement touchante, et j'en ai eu les larmes aux yeux plus d'une fois. Okay, je mens, j'en ai pleuré à chaudes larmes.
Tous les personnages, qu'ils soient secondaires ou principaux, sont fouillés et tout en nuances. S'il y a bien une chose que je n'apprécie pas, c'est un personnage parfait en tout point. Pas de risque, ici, de trouver un cliché quelconque. Il y a donc Melgar, qui nous touche malgré sa froideur, qui agit et ne parle que quand il le faut vraiment. Et c'est pourtant celui qui m'a arraché le plus de larmes. Elle est douée, Magali Villeneuve, très douée...
Il y a aussi Solgar, Haut-Capitaine et père de Ghent, qu'on découvre à la fois comme père de famille et mari comblé et comme homme de pouvoir. Lui, tout comme sa femme, sont des amis de Melgar. Ils forment un couple attachant auquel on ne peut pas reprocher grand chose. Il y a peu à dire sur Gayle, la sœur de Ghent, et en même temps je ne peux pas croire qu'elle soit si présente sans être importante. Je ne me suis pas attardée sur Nelgoth de Tilh, ni sur sa fille Reghia, parce que j'avais peur de trop en dire. Les dernières phrases du livre les concernant m'ont tout simplement fait oublier de respirer. Je pense que ça en dit assez long comme ça !
Et puis il y Feor que j'attendais désespérément. C'est celui qu'Alexandre Dainche, co-scénariste et illustrateur du roman, a choisi de représenter sur la dédicace de mon exemplaire. Apparemment écarté de la trame principale, on sent bien qu'il sera plus présent par la suite. J'attends de voir avec impatience ! (pourquoiiiiiiiii j'ai pas le tome deuuuux.)
Aussi, il y a très peu de place accordé à la romance dans ce tome un. Souvent en fantasy, les auteurs aiment à parler d'honneur et d'amour toutes les deux pages. Ici, il n'y a véritablement qu'une histoire qui importe, touchante, mesurée, qui faisait trembler mes mains alors que je tournais les pages. Je ne vous en dis pas plus, ça vaut le coup d'être découvert au cours de la lecture, et c'est tellement bien fait !
Un petit mot sur l'illustration, magnifique, qui rend ce roman aussi beau que son contenu et qui m'a attiré en premier lieu. C'est le travail d'Alexandre Dainche, qui n'est pas seulement illustrateur, mais bien co-scénariste, comme je l'ai déjà dit plus haut. C'est donc, si j'ai bien compris, leur histoire à tout les deux, où Magali écrit et Alexandre illustre. Et c'est un duo qui fonctionne ! Magali Villeneuve et Alexandre Dainche sont modestes, gentils et abordables. N'hésitez pas à leur faire plaisir en leur faisant savoir que vous avez apprécié leur travail, ou en leur offrant un fanart. Couple d'illustrateurs, ils en seront très touchés.
Et si je peux me permettre un conseil, n'hésitez pas à rejoindre la page Facebook du livre. Vous y trouverez des illustrations qui complèteront le travail réalisé dans le petit livret d'illustrations fourni avec le livre, ainsi que des bonus plus qu'appréciables et parfois même très drôles !
Enfin, vous l'aurez compris, L'enfant Merehdian est un coup de cœur. Je sais que j'en ai dit beaucoup sans pour autant trop en dire, et c'est volontaire. Parce qu'il y a encore tant à dire ! J'espère que vous serez aussi charmés que moi. Si vous aimez la dark fantasy, n'hésitez pas une seule seconde. Si vous aimez la fantasy, vous adorerez. Si c'est pas du tout votre style, lisez le quand même, il vous fera changer d'avis.
J'ajouterais, pour finir, que Magali Villeneuve est donc aussi illustratrice, et une des meilleures que je connaisse. Je vous conseille donc d'aller visiter ses différents sites pour en apprendre plus sur ses deux activités. J'ai quelques unes de ses illustrations (dédicacées, allez, je me la pète) sur papier glacé et ça vaut vraiment le coup ! Ce livre m'a donc emportée bien plus loin que vers les "confins du rêve", comme le disait Magali sur sa dédicace, et ce n'est que le début.
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