Auteur : Aurélie Wellenstein
Illustration de Aurélien Police
Éditions Scrinéo
283 pages
16,90€
Accusés de meurtre, Ivar, Kaya et
Oswald sont injustement condamnés à un sort pire que la mort.
Enfermés dans un royaume en ruines, coupés du monde, il leur reste
sept jours d’humanité. Sept jours pendant lesquels le parasite
qu'on leur a inoculé va grandir en eux, déformant leur corps et
leur esprit pour les changer en monstres, en berserkirs, ces
hommes-bêtes enragés destinés seulement à tuer ou être tués.
Commence alors une course contre le
temps, effrénée, angoissante, où les amis d’hier devront rester
forts et soudés, pour lutter contre les autres. .. et surtout contre
la bête qui grandit en eux. Existe-t-il une issue ? Existe-t-il
un salut quand son pire ennemi n'est autre que soi-même ?
Mon avis :
Je l'avoue, j'ai principalement craqué
sur le Roi des Fauves à cause de sa sublime couverture signée
Aurélien Police. Couverture qui n'est pas seulement belle, mais
aussi très intrigante et qui fait au final parfaitement écho au
contenu du roman... un sans-faute ! Alors quand en plus le titre
est bien accrocheur, que j'apprécie la maison d'édition et que le
résumé laisse sous-entendre une inspiration nordique, je ne vois
pas comment il est possible de résister. Le Roi des Fauves est une
one-shot, qui plus est assez court, que j'ai dévoré en un
après-midi tant il était prenant. Et en effet, l'univers emprunte
beaucoup aux paysages et à la mythologie nordique, j'étais donc
déjà conquise avant même de me lancer.
Les héros du roman sont affamés par
une famine durable, dans une froid mordant, alors que les terres du
Jarl, toutes proches mais interdites, sont un parfait terrain de
chasse. Dès le début du roman, leur décision est arrêtée :
ils iront braconner sur les terres privées et rapporteront de quoi
nourrir leurs familles. C'est ainsi que Ivar, grand gaillard au grand
cœur, Kaya, jeune fille courageuse au caractère bien trempé, et
Oswald, le bon copain un peu en retrait, vont être arrêtés et
punis de la pire des façons. Ils vont être forcés d'ingurgiter un
parasite contaminé qui les transformeras en berserkirs.
Les berserkirs sont donc le point fort
de ce roman. Présentés très tôt dans le récit, ces créatures mi
hommes, mi bêtes sont extrêmement mystérieuses et l'on se pose de
nombreuses questions à leur sujet. L'on a envie de savoir si l'homme
peut prendre le dessus sur l'animal ou bien s'il reste une part
d'humanité en eux... Mais je vous laisse découvrir ces créatures
par vous même. Ce que je peux vous dire, c'est qu'une fois le
parasite ingéré, nos trois amis devront lutter contre l'animal en
eux durant sept jours, repoussant sans cesse le moment où leur
humanité disparaîtra, se raccrochant à l'espoir que, peut-être,
ils peuvent être libérés de leur malédiction. Après tout,
n'ont-ils pas tous entendu l'appel du Roi des Fauves ?
J'ai particulièrement aimé l'ambiance
du roman, sombre et angoissante, tout en restant réaliste. L'attente
infernale dans laquelle sont plongés les héros est palpable et le
lecteur partage vraiment leur peur dès l'instant où le récit
tourne mal et ce jusqu'à la toute fin. Mais j'ai aussi beaucoup
apprécié les trois personnages principaux hyper crédibles, pleins
de défauts humains, de peur, de colère ou même d’égoïsme.
Malgré le fait qu'un parasite les dévore, ce sont souvent leurs
propres défauts qui vont les empêcher d'avancer.
Enfin, tout le côté mystique du roman
est vraiment bien dépeint, lui aussi très crédible, et les
révélations qui arrivent au compte-goutte ne seront pas forcément
des plus surprenantes mais j'ai tout de même beaucoup apprécié
l'idée générale. J'aimerais pouvoir vous en dire plus afin de plus
développer cette partie, surtout sachant tout le bien que j'ai à en
dire, mais je m'en voudrais de gâcher la surprise à ceux qui se
laisseront tenter. Des gens avec beaucoup de goût, de toute
évidence !
J'ai donc passé un excellent moment,
bien que court, avec Le Roi des Fauves. Ce roman m'a happée dès ses
premières pages et je n'ai pu le reposer avant de l'avoir terminé.
C'est un bon one-shot de dark fantasy qui est loin de révolutionner
le genre, mais vraiment, je ne suis pas du genre à rechercher la
nouveauté à tout prix et j'ai vraiment apprécié cette lecture.
J'ose espérer que l'univers rappelle l'auteur à lui, car je lirais
avec plaisir d'autre romans mettant en scène les berserkirs. J'en
redemande !
Je vais le lire, parce que ta chronique est alléchante et parce que Saefiel me l'a recommandé ! Je vous fais confiance les yeux fermés ! Et c'est vrai que cette couverture est méga belle !! *_*
RépondreSupprimerFonce, il est vraiment très sympa :D Puis rien que la couverture vaut le coup, c'est vrai ^^
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