vendredi 1 août 2014

Gardiens des Cités Perdues, tome 1


Auteur : Shannon Messenger
Éditions Lumen
517 pages -15€

Depuis des années, Sophie sait qu'elle n'est pas comme tout le monde. Elle se sent à part à l'école, où elle n'a pas besoin d'écouter les cours pour comprendre. La raison ? Elle est dotée d'une mémoire photographique... Mais ce n'est pas tout : ce qu'elle n'a jamais révélé à personne, c'est qu'elle entend penser les autres comme s'ils lui parlaient à haute voix. Un casque vissé sur la tête pour empêcher ce bruit de fond permanent de la rendre folle, elle se promène un matin avec sa classe au musée d'histoire naturelle quand un étrange garçon l'aborde. Dès cet instant, la vie qu'elle connaissait est terminée : elle n'est pas humaine et doit abandonner son existence entière pour rejoindre un autre univers, qu'elle a quitté douze ans plus tôt. L'y attendent une pléiade de nouveaux condisciples, amis et ennemis, et une question obsédante : qui est-elle ? Pourquoi l'a-t-on cachée dans le monde des humains ? Pourquoi n'a-t-elle que des souvenirs partiels de son passé ? Un premier roman baigné de magie, dont la fantaisie et le sens du suspense font des miracles, et où éclate le talent indéniable de Shannon Messenger. Un nom à retenir !


Mon avis :

J’ai beauuuuucoup aimé Gardiens des Cités Perdues, j’ai eu un gros coup de cœur inattendu pour ce roman qui m’a vraiment apporté tout ce que je recherchais en littérature fantasy jeunesse et que je ne retrouvais plus depuis des années. L’auteur nous offre une intrigue prenante, des personnages très attachants et une histoire toute en émotions avec son lot de moments tristes, le tout très bien dosé et joliment écrit.

J’ai enfin retrouvé ce qui me manquait depuis la fin de Harry Potter. Je précise que je ne vais pas faire de comparaison, l’histoire de JK Rowling étant ce qu’elle est, il serait réducteur de comparer les deux sagas. Mais je pense qu’il y a beaucoup de chances pour que les lecteurs de Harry Potter trouvent leur bonheur à la lecture de Gardiens des Cités Perdues. Les personnages sont tous détaillés, nuancés, personne n’est trop parfait ou foncièrement méchant. Il y a un vrai travail sur l’histoire de chacun, qui donne une profondeur aux relations qui se tissent et donc à toute l’histoire. Tous les personnages secondaires sont intéressants, au moins autant que le personnage principal.  On a vraiment envie d'en savoir plus sur eux et de continuer à les suivre, et la qualité des dialogues les rend vraiment réels... Je ne sais pas comment l'expliquer. Il y a ce même esprit de communauté que l'ont retrouvait vraiment dans l'univers de JKR qui fait que l'on prend plaisir à lire sur chacun des personnages et j'ai beaucoup apprécié ce point.

Et bien sûr, Sophie est un excellent personnage principal, intelligente, gentille et surtout pas naïve ou effacée. Dès le début du roman, on découvre une jeune fille attachante bien qu’un peu paumée. Et pour cause, elle a douze ans, une mémoire photographique hors norme, elle s’apprête à passer le bac. Elle s'ennuie et n'arrive pas à s'adapter dans une classe où on la voit comme un petit monstre. C'est d'ailleurs ainsi qu'elle se voit elle même, elle qui entend les pensées des gens qui l'entourent depuis qu'elle a cinq ans. Elle se sent donc bien seule, jusqu'au jour où elle rencontre Fitz, un jeune homme d'une quinzaine d'années qui semble pouvoir repousser son pouvoir et surtout, qui le possède lui aussi. Très vite, il lui apprend la vérité. Elle n'est pas humaine et elle doit le suivre.

Elle découvre alors un nouveau monde et nous avec elle, abandonnant son ancienne vie derrière elle. Ce que j’ai le plus apprécié, c’est que l’auteur ne tombe pas dans le cliché récurent que l’on trouve dans tous les romans jeunesse : Les parents méchants, morts ou absents, qui facilitent grandement le départ à l’aventure du héros. Non, ici Sophie vit une vraie vie de famille dans laquelle elle est heureuse et son départ forcé est déchirant. L’héroïne n’a que douze ans et doit quitter ses parents pour vivre dans un monde où elle ne connait rien ni personne, avec une famille qui n’est pas la sienne. Ce choix de l’auteur lui permet de nous offrir quelques moments extrêmement touchants, qui m’ont mis les larmes aux yeux plusieurs fois (non je mens, j’ai pleuré comme une enfant). Je ne m’attendais pas à être aussi touchée par l’histoire de Sophie et de sa famille d’accueil, qui j’en suis sure, en émouvra plus d’un.

L’intrigue principale est amenée en douceur, ce tome servant surtout à présenter le monde dans lequel Sophie va évoluer. Et quel monde ! J’ai grincé des dents à la lecture du mot « elfe » mais très vite j’ai accepté l’idée tant elle est bien présentée par l’auteur. Et surtout, j’ai adoré l’école où Sophie suivra des cours tous plus intéressants les uns que les autres.  J’ai aussi apprécié que Sophie rencontre des difficultés, qu’elle ne soit pas la meilleure dans tout ce qu’elle entreprend, même si elle possède quelques qualités exceptionnelles qui en font un personnage très intéressant. Elle a aussi du mal à s’adapter à sa nouvelle vie de famille, au mode de vie de son peuple d’adoption, à l’attitude de certains qui ne sont pas ravis qu’elle ait rejoint leur univers… Dont des professeurs guère sympathiques qui ne lui facilitent pas les choses.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé me plonger dans ce nouvel univers, bien structuré, crédible et très intéressant. Un sans-faute de la part de l’auteur, qui réussit l’exploit de présenter une histoire mettant en scène une école de magie sans tomber dans le cliché ou le déjà vu, et surtout, en arrivant à se démarquer de la saga incontournable du genre. De plus, le style de l’auteur (ou la traduction) est très agréable, accessible sans être enfantin. Dès huit, neuf ans mais aussi pour les adultes en manque d’émerveillement, de magie et d’une jolie histoire du genre. 

La couverture, semblable à celle de la version originale, est très réussie et en adéquation avec le roman. Le format du livre et la qualité du papier sont les mêmes que pour les autres romans de la maison d’édition Lumen, qui n’a déjà plus rien à prouver, et m’ont amplement satisfaite. Même dans l’apparence, je ne trouve rien à redire sur Gardiens des Cités Perdues !

J’ai vraiment hâte d’avoir la suite entre les mains, qui j'espère confirmera mon coup de cœur pour cette saga qui je pense va devenir incontournable ! Je ne serais d'ailleurs pas étonnée qu'elle soit adaptée au cinéma, étant donné l'univers très graphique qu'elle présente. Et je serais ravie d'aller le voir, d'ailleurs. N’hésitez pas à vous lancer, quel que soit votre age, dans l'aventure des Gardiens des Cités Perdues !

4 commentaires:

  1. J'ai toujours super peur des livres dont les personnages sont si jeunes... Mais ta chronique est tellement... AHHHHH j'ai l'impression qu'il me le faut maintenant!! Faut vraiment que j'arrête de lire les blogs, mon porte monnaie va finir par donner fin à ses jours.

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    1. Je suis comme toi, le coup du petit génie de 12 ans m'a fait peur et je me suis lancée dans ce bouquin à reculons, et je n'ai pas pu le lâcher ! Et désolée pour ton porte monnaie, je compatis, le mien est en dépression depuis des années xD

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  2. Bonsoir, j'adore la chronique. ce livre est dans ma PAL depuis peu et je compte le lire prochainement. Bonne soirée.

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    1. Bonjour, et merci beaucoup d'avoir pris le temps de me laisser un petit mot si gentil :D
      J'espère que Gardiens des Cités Perdues te plaira autant qu'à moi ! à bientôt :D

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