Autrice : V.E. Schwab
Lumen Éditions
505 pages – 15€
Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d'un monde à l'autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l'âme. Le nôtre est gris, sans magie d'aucune sorte. Celui de Kell, rouge – on y respire le merveilleux à chaque bouffée d'air. Le troisième est blanc : là, les sortilèges se font si rares qu'on s'y tranche la gorge pour une simple incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui l'a envahi quand la magie a dévoré tout ce qui s'y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter le moindre objet entre les univers. C'est malgré tout ce que Kell va prendre le risque de faire, histoire de défier la famille royale qui l'a pourtant adopté comme son fils, à commencer par le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait par ailleurs sa vie sans hésiter. Mais, à force de jouer avec le feu, il finit par commettre l'irréparable : il emporte jusque dans le Londres gris une pierre noire comme la nuit, qu'une jeune fille du nom de Lila décide, sur un coup de tête, de lui subtiliser. Pour elle comme pour lui – pour leurs deux mondes, à vrai dire – le compte à rebours est lancé.
Lumen Éditions
505 pages – 15€
Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d'un monde à l'autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l'âme. Le nôtre est gris, sans magie d'aucune sorte. Celui de Kell, rouge – on y respire le merveilleux à chaque bouffée d'air. Le troisième est blanc : là, les sortilèges se font si rares qu'on s'y tranche la gorge pour une simple incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui l'a envahi quand la magie a dévoré tout ce qui s'y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter le moindre objet entre les univers. C'est malgré tout ce que Kell va prendre le risque de faire, histoire de défier la famille royale qui l'a pourtant adopté comme son fils, à commencer par le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait par ailleurs sa vie sans hésiter. Mais, à force de jouer avec le feu, il finit par commettre l'irréparable : il emporte jusque dans le Londres gris une pierre noire comme la nuit, qu'une jeune fille du nom de Lila décide, sur un coup de tête, de lui subtiliser. Pour elle comme pour lui – pour leurs deux mondes, à vrai dire – le compte à rebours est lancé.
Mon avis :
Shades of Magic est un roman qui
a beaucoup fait parler de lui, et ce avant même sa parution française. J’avais
forcément hâte de le découvrir, certaine d’en faire un coup de cœur. Malheureusement,
ce ne fut pas le cas, je n’ai pas du tout accroché et ma lecture fut carrément laborieuse.
Deux mois après avoir commencé le livre, j’ai enfin pu le refermer
définitivement avec un soupir de soulagement.
Nous suivons les traces de Kell
qui est donc, avec Holland, l’un des derniers magiciens capables de voyager entres
les Londres, passant d’un univers parallèle à un autre. Il vient du Londres
rouge, où la magie est belle est pure, et peut voyager dans le Londres gris (le
nôtre, sans magie aucune) et le blanc (où la magie se meurt et où les puissants
s’entretuent pour le pouvoir). Il ne s’aventure pas dans le Londres noir, qui n’est
plus que chaos depuis que sa propre magie l’a anéanti. Pourtant, un jour, il
découvre un artefact du Londres noir et se sent obligé de le ramener d’où il
vient. Or, Lila, jeune voleuse du Londres gris, le lui subtilise. Les deux
jeunes gens devront donc s’associer contre leur gré et voyager entre les
Londres : lui par devoir, elle par goût de l’aventure. Mais tout le monde
n’est pas d’avis de laisser le Londres noir engloutir le puissant artefact…
Je ne sais même pas exactement
pourquoi Shades of Magic m’a déplu, parce que c’est un roman plein de bonnes
idées, original et bien construit. Si j’ai eu autant de mal à le finir, je
pense que c’est principalement dû au rythme et aux personnages. J’ai trouvé que
tout était prétexte à un moment d’introspection malvenu qui cassait le rythme,
qu’il y avait d’innombrables longueurs et temps morts, et j’ai surtout eu le
désagréable sentiment, à la fin du roman, d’un « tout ça pour ça ? »
qui me laisse un goût amer sur la langue. Mais ce sont surtout les personnages
qui ne m’ont pas convaincue : Kell et Lila m’ont semblés fades et
convenus, lisses et sans surprises. Alors que j’aurais probablement adoré
suivre Holland ou Rhy ! Pourtant, je comprends aisément ce qui a fait de
ce livre un best-seller : l’idée des Londres parallèles et des antaris est
vraiment bien trouvée et la magie mise en œuvre est crédible et intrigante. Mais…
mais je n’y ai pas trouvé mon compte. Oh, que je me suis ennuyée auprès de Kell !
Je ne saurais même pas comment vous le décrire, tant il n’a aucune
personnalité. La seule chose qui le définit, c’est l’amour qu’il porte à son
frère adoptif Rhy, prince du Londres rouge, qui le lui rend bien. Et Rhy est un
personnage extrêmement attachant et plein d’humour, alors c’est d’autant plus
frustrant. Et puis il y a Holland, l’autre antari qui lui est au service de la couronne
dans le Londres blanc et qui m’a semblé fa-sci-nant comparé à Kell. Quant à
Lila, elle ne brille pas non plus par sa complexité. C’est une voleuse, elle
rêve d’aventure, est un peu psychopathe sur les bords. Si la fin la rend un peu
plus intéressante, je n’ai quand même pas vraiment apprécié la découvrir, ni
suivre les aventures du duo. Les interventions des personnages secondaires sont
ce qui m’a le plus intéressée.
Mais la fin, même si elle est
expéditive, ouvre de nombreuses possibilités intéressantes, et je ne m’ôte pas
de la tête que ce premier tome si plein de moments d’introspection reste un
tome de mise en place de l’univers (des quatre univers !) qui promet une
suite pleine de surprises. Je suis donc tout de même intriguée quant au second
tome et j’ai bien envie de savoir où l’autrice veut en venir. Clairement, ce
roman peut plaire, il va même sûrement vous plaire. J’en ai probablement trop
attendu, je n’ai, de toute évidence, pas été sensible au style de V.E Schwab
(je sais que c’est une traduction, mais ça n’influe pas sur le rythme), ce qui
ne sera peut-être pas votre cas. Alors tentez le coup, et revenez me dire ce
que vous en avez pensé !
Je n'ai lu que l'extrait et à peine commencé que je l'ai refermé. Je ne pense pas que j'aurais apprécié honnêtement. J'espère que ça te rassure. Et dis toi que beaucoup ne parle pas des livres qu'ils n'ont pas aimé.
RépondreSupprimerAh oui, c'est quoi qui t'a déplu dès le début ? :)
SupprimerJe me dis aussi que l'on verra toujours plus d'avis positifs (et c'est tant mieux !) :)
J'ai trouvé l'idée du manteau qu'on tourne et retourne complètement tordu. Je trouvais l'écriture très confuse aussi. Je n'avais pas envie de lire un roman où je devais relire afin d'être sûre d'avoir compris les choses. Après c'est peut-être juste moi mais franchement ça ne m'a pas motivé plus que ça.
SupprimerJe pense qu'on se laisse souvent porter par les bons avis et, comme le dit Zaphrina, on a tendance à tout prendre... Sauf que chacun est différent. Je sais que, maintenant, je me fie aux avis des personnes qui ont les mêmes goûts que moi avant d'acheter un bouquin à "bonnes critiques" :)
RépondreSupprimerEt même parfois, tu peux ne pas avoir les mêmes goûts qu'une personne avec qui tu t'entends habituellement sur un livre ! Là, je pensais vraiiiiiiment aimer !
SupprimerJe te déshérite.
RépondreSupprimerLe seul livre de fantasy que tu aimes,faut que je l'aime pas... C'est moi qui te déshérite !
SupprimerNon mais laisse tomber. Je viens d'en ajouter pleins à ma WL. Je suis hyyyyper motivée en ce moment. Je change. j'évolue. Je suis un putain de Pokémon.
SupprimerTiens, en voyant la publication de ta chronique arriver sur mon agrégateur de flux, je me suis dit qu'il fallait que je vienne lire ton avis. Au vu des chroniques ultra positives croisées ça et là, cela fait du bien aussi de croiser un avis différent. Donc c'est un livre plein de bonnes idées qu'il n'arrive pas à appliquer au vu des personnages lisses et des cassures de rythme. J'ai bien envie de passer mon chemin...
RépondreSupprimerJe l'ai lu en anglais et j'ai globalement eu le même ressenti que toi, donc je ne crois pas que la traduction soit en cause. En tout cas, ça fait du bien de voir un avis négatif de temps en temps ! Comme toi, je me suis bien bien ennuyée en lisant ce livre (à tel point que j'avais sauté un tiers du roman). Il y a de bonnes idées, mais peut-être pas assez creusées ? Et personnages principaux pas franchement intéressants, on est d'accord. Par contre je peux te recommander un autre livre de l'auteure qui m'avait bien plu : This Savage Song (Monsters of Verity #1).
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