Auteur : Ruberto Sanquer
Scrineo Jeunesse
467 pages – 17,90 €
Comment affronter le destin quand on est une ado comme les autres ?
Scrineo Jeunesse
467 pages – 17,90 €
Comment affronter le destin quand on est une ado comme les autres ?
Que l’on travaille d’arrache-pied pour devenir une sorcière-guérisseuse ?
Que l’on est amoureuse alors que c’est interdit ?
Qu’une terrible malédiction tue précisément tous ceux que
vous aimez ?
Un démon majeur, tiré d’un sommeil séculaire, assoiffé de
vengeance et de conquête, refait surface trois mille ans après l’Apocalypse qui
a anéanti la Terre Arcane.
Dans ce nouvel univers, les arbres ont acquis une
conscience, et les humains des pouvoirs singuliers. Ainsi en est-il de treize
apprenties sorcières qui ignorent encore que le poids du monde repose sur leurs
épaules. Et parmi elles, Louyse… choisie par la destinée pour barrer la route
de cette force démoniaque.
Mon avis :
J’ai fini par passer un bon moment avec L’Aura Noire, mais j’ai
bien failli ne pas du tout accrocher. Dès le début, j’ai été complètement
déstabilisée par le style et le niveau de langue. En effet, alors que nous
évoluons dans un monde très marqué par les codes de la fantasy, le style est
extrêmement moderne et familier, aggravé par la narration au présent et à la
première personne. J’ai cru ne pouvoir passer outre pendant de nombreuses pages
mais heureusement, quand l’héroïne finit par murir, son langage évolue positivement
pour finir par ne plus surprendre.
On pourrait croire que je cherche la petite bête, mais je vous
assure qu’il est très étonnant de voir dans ce genre de romans une jeune
apprentie sorcière trouver que « ça prend des plombes » ou que quelqu’un
se fait « clasher » … Surtout qu’au tout début du roman, les phrases
sont laconiques et exclamatives, déconstruisant les paragraphes par des sauts
de lignes intempestifs. Mais soudain, après une centaine de page, tout s’éclaire !
Le style se fait plus limpide, et même si quelques expressions terriblement
modernes persistent à apparaitre, le tout devient beaucoup plus agréable à
lire. De plus, la Terre Arcane ayant été anéantie par une apocalypse nucléaire
quelques trois mille ans avant le début du roman, on peut supposer que le
langage moderne de l’héroïne n’est finalement pas anachronique.
Passons maintenant à l’intrigue ! Dans cet univers,
créé donc sur les vestiges d’une apocalypse nucléaire, certains êtres humains
ont développé des dons alors que la nature a acquis une conscience. Nous
suivons Louyse, une jeune apprentie sorcière d’une quinzaine d’années, formée à
l’école d’Isafur pour jeunes sensitifs. Malheureusement, alors que la jeune
fille semble être la plus prometteuse de sa promotion, elle est la cible d’une
malédiction : un démon la coiffe d’une Aura Noire qui provoque la mort des
personnes qui lui sont chères (entre autres). Louyse devra trouver un moyen de
se débarrasser de cette Aura tout en devenant une sorcière-guérisseuse
efficace, car une ombre plane sur la Sylve, et le mal et la maladie se répandent.
L’intrigue et l’univers sont les points forts du roman. Les
codes de l’école sont très clairement établis avec une précision qui en
renforce la crédibilité, et la magie à l’œuvre est aussi intéressante que
poétique. Louyse aspire à devenir une sorcière-guérisseuse, ce qui nous permet
de découvrir toutes les étapes de son apprentissage, ainsi que les épreuves
imposées par la nature elle-même aux jeunes filles qui souhaitent développer
leurs pouvoirs. De fait, l’histoire est presque un huit clos autour de la
formation de la jeune fille, avec un panel de personnages assez léger constitué
de ses consœurs et de ses maitresses. Heureusement, quelques courts chapitres
du point de vue du Démon viennent casser le rythme un peu convenu de l’histoire.
Lorsque Louyse prend réellement conscience de la menace qui pèse sur elle et
ses proches, le roman devient difficile à lâcher. Surtout lorsque Dame Maurey
arrive et prend la jeune fille sous son aile (j’ai un faible pour les mamies
grincheuses et puissantes, mais c’est peut-être juste moi !)
J’ai donc passé un agréable moment de lecture et j’ai
fini par passer outre le style déstabilisant des premières pages. J'ai apprécié l'univers et la magie à l’œuvre, même si j'aurais aimé suivre Louyse plus avant dans son apprentissage. Car pour l’instant,
L’Aura Noire est un tome unique, qui vous offrira une fin satisfaisante tout en
laissant la possibilité à une suite de voir le jour. Suite qui serait probablement très intéressante...
vu que ça se passe longtemps après notre époque, je n'ai pas spécialement été "interpellée" par le langage (par contre Louyse m'a souvent fait lever les yeux au ciel :P )
RépondreSupprimerJ'ai trouvé ça trop familier et parfois un peu immature, alors que Louyse a quand même quinze ans, ça m'a vraiment déplu au début x)
SupprimerJe suis assez d'accord avec toi pour le langage moderne, ça m'a d'ailleurs surprise et embêtée aussi au début. C'est quand Louyse a commencé à être sous la protection de Dame Maurey que tout a commencé à se mettre rapidement en place et que Louyse se bouge un peu plus ^^ Une suite serait en effet très intéressante !
RépondreSupprimerJe suis complétement d'accord avec toi :D Dame Maurey est le meilleur personnage haha <3
SupprimerMoi aussi je l'ai bien aimé la mamie grincheuse et puissante ! ^^ J'ai aussi un peu tiqué sur le langage, genre j'étais vas-y ils vont se faire un check dans le prochain paragraphe, wesh. Mais ça va. Ce qui m'a plus gêné c'est le comportement de Louyse et de ses copines, elles m'ont grave soûlée (pour reprendre les expressions de Louyse lol)
RépondreSupprimerSee you' :)
Haha c'est vrai qu'elles sont parfois un peu immatures, pour des filles de quinze ans !
SupprimerHeureusement que Mme Maurey était là 😎