D’après la saga littéraire Les
Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire de Lemony Snicket
Créée par Mark Hudis
Disponible sur Netflix
Saison 1 – 8 épisodes
Diffusion : 13/01/2017
Mon avis :
A Series of Unfortunate Events, ou l’adaptation
au format série de la saga littéraires Les Désastreuses Aventures des Orphelins
Baudelaire de Lemony Snicket (aka Daniel Handler), est sortie ce vendredi 13
janvier. Comme la majorité des séries Netflix, tous les épisodes de la saison
sont sortis le même jour, permettant à ceux qui le souhaitent de pratiquer le « bingewatching »,
à savoir : tout regarder d’un coup comme un gros addict.
Étant moi-même une grosse
consommatrice de séries, je me suis mise avec plaisir à cette pratique,
encouragée par la lecture automatique de l’application. Ainsi, en un
après-midi, j’ai dévoré les huit épisodes composant la première saison de A
Series of Unfortunate Events. Déjà, le bingewatching intégral d’une saison
entière veut bien dire ce qu’il veut dire : si je ne me suis pas lassée ni
n’ai choisi de reporter le visionnage de la suite, c’est que la série a réussi
à me conquérir. J’ai tout de même trouvé les épisodes assez inégaux, et si j’ai
été captivée par les premiers, mon intérêt est légèrement retombé vers le
milieu, avant de remonter en flèche grâce aux derniers épisodes.
Avant de commencer, je tiens tout de
même à préciser quelques petites choses : je n’ai jamais lu la saga
littéraire des Orphelins Baudelaire, mais j’ai vu l’adaptation
cinématographique de 2004. Je ne l’avais pas vraiment appréciée et avais trouvé
le rythme, l’ambiance et le casting assez décevants, même si j’avais adoré la
prestation de Jim Carrey dans le rôle du Comte Olaf. Je pense donc que si mon
intérêt est légèrement retombé vers le milieu de saison, c’est parce qu’il correspondait
aux différentes intrigues déjà découvertes dans le film dont je me rappelais,
ce qui a terni le suspens.
Patrick Warburton, ou la voix de Kronk, dans Kuzco. Si c'est pas du narrateur swag ! |
Cependant, et pour mon plus grand
plaisir, le premier épisode ne m’a pas du tout donné cette impression de déjà
vu, bien au contraire. La série a vraiment une identité propre qui accroche l’œil
dès les premières secondes. Son point fort, c’est son ambiance qui oscille entre
enfantin et sombre (me rappelant avec plaisir la série Pushing Daisies) qui
fonctionne très bien. Avec une entrée en matière très visuelle, on nous
présente les héros dans une scène de vie mettant en avant leurs personnalités
et leurs talents particuliers, nous happant directement dans l’histoire tout en
rendant les personnages attachants. Parallèlement, le quatrième mur est brisé
par la personnification du narrateur, Lemony Snicket lui-même, joué par Patrick
Warburton. Il interviendra tantôt pour… jouer son rôle de narrateur, tantôt
pour nous assener de sa voix monotone et profonde que si l’on veut se marrer,
on ferait mieux de changer de série. Lemony nous accompagnera tout au long de
la saison, apportant ses lumières et son humour noir à chaque instant, faisant
de lui un personnage à part entière diablement attachant.
Ainsi, Violet, Klaus et Sunny* apprennent brutalement qu’ils ont perdu
leurs parents dans un mystérieux incendie. Ils sont placés sous la tutelle du
Comte Olaf, un homme cruel qui n’est intéressé que par la fortune dont les
enfants ont hérité. Je ne vous en dis pas plus, mais sachez simplement que la
série porte très bien son nom : A Series of Unfortunate Events, qui
pourrait se traduire par Une série d’évènements malheureux, dévoile avec
euphémisme que les jeunes héros enchaineront des péripéties plus déprimantes
les unes que les autres, lesquelles seront mises en scène avec un humour noir savamment
calculé.
La série, qui peut s’appuyer sur son
ambiance, sa musique et sa narration pour déjà gagner mon cœur, présente aussi
un excellent casting. J’ai été agréablement surprise par Malina Weissman et
Louis Hynes, jouant respectivement Violet et Klaus, qui offrent une prestation
plus que convaincante, crédible et souvent touchante. Mais c’est bien sûr Neil
Patrick Harris qui était attendu au tournant : après avoir brillé pendant
neuf ans dans la peau de Barney Stinson**, et reprenant un rôle précédemment
joué par Jim Carrey, il réussit pourtant parfaitement à s’imposer en Olaf. Il est
expressif, exubérant, terriblement crédible dans ce rôle tout sauf réaliste,
dépeignant un comte à la fois risible et inquiétant. J’ai tout simplement adoré
sa prestation ! Les personnages secondaires ne sont pas en reste, en plus
de Patrick Warburton, parfait dans son rôle de narrateur personnifié.
Alors oui, en effet, j’ai un peu
décroché lorsque la série prend un tournant vaguement policier où les enfants
enquêtent sur différents ,unfortunate events*** qui leur arrivent, tout
simplement parce que je savais déjà où j’allais. De plus, la série étant à la
base une fiction jeunesse, les indices sont gros comme une maison et les
épisodes où ils sont rassemblés un peu longuets. Heureusement, très vite, la
série repart sur une aventure inédite à l’écran qui m’a de nouveau happée,
jusqu’à un final terrible qui me fait trépigner d’impatience. Mais surtout, c’est
l’intelligence des détails, de petites choses distillées ici et là qui
finissent par prendre une ampleur insoupçonnée qui m’ont définitivement
conquise. Là où les espèces d’enquêtes m’ont ennuyées, certains rebondissements
et révélations m’ont complétement prise par surprise, et j’ai adoré ça. La fin
est parfaitement amenée, et maintenant que l’univers et l’ambiance sont bien
ancrés, la deuxième saison s’annonce tout à fait prometteuse.
Aussi, d’après les créateurs de la
série, chaque tome de la saga sera adapté en deux épisodes. Comprenez donc que
la saison 1 dévoile l’intrigue des quatre premiers tomes. Nous savons déjà que
la deuxième saison est renouvelée pour dix épisodes supplémentaires, prévoyant
donc l’adaptation des tomes 5 à 9. Enfin, une troisième et dernière saison est
prévue (mais pas confirmée) pour clore la série en adaptant les tomes 10 à 13. Ainsi,
en vous lançant dans la série vous serez sûrs d’arriver rapidement à une fin, d’autant
que les jeunes acteurs grandissent vite et qu’ils seront donc obligés de
tourner rapidement.
Vous l’aurez compris, j’ai passé un
excellent moment en compagnie de Violet, Klaus et Sunny. J’ai vraiment apprécié
le soin apporté à l’ambiance et j’ai été conquise par le casting. Si j’ai
trouvé que quelques épisodes souffraient d’un coup de mou, la suite a largement
su compenser ce léger désagrément en reprenant un second souffle et en me
surprenant à plusieurs reprises. Alors, bon visionnage !
Violette, Klaus et Prunille en
version française.*
Barney Stinson est un personnage
de la série How I Met Your Mother**
"[...] sur différents évènement
malheureux" en français.***
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