Le Noir est ma Couleur, tome 1 : Le Pari

Auteur : Olivier Gay

Éditions Rageot

320 pages - 11,90€

Normalement, Alexandre le bad boy du lycée n'aurait jamais prêté attention à Manon l'intello du premier rang. Pourtant, à la suite d'un pari il a décidé de la séduire.

Normalement, Manon n'aurais jamais toléré qu'Alexandre vole à son secours. Pourtant, dans l'obscurité d'une ruelle, sa présence s'est révélée décisive.

Alexandre doit se rendre à l'évidence. Rien n'est normal dans cette histoire.

Manon acceptera-t-elle qu'il entre par effraction dans son univers? 

Mon avis : 

 

Je dois vous faire une confession : quand il s’agit de livres, je suis quelqu’un de superficiel. La saga Le Noir est ma Couleur me tente depuis longtemps, mais je n’ai pas réussi à passer outre ses couvertures, qui ne plaisent pas, mais alors pas du tout. Je sais bien qu’une couverture affreuse peut cacher une pépite littéraire, et inversement, mais l’amoureuse des illustrations en moi ne pouvait se résoudre à mettre ces bouquins dans ma bibliothèque. Heureusement, Saefiel m’a gentiment offert le premier tome (parce qu’elle en a eu marre de ne pas arriver à vendre ces bouquins pour les raisons sus-nommées) et j’ai finalement pu découvrir une saga plus que prometteuse, bien plus que les couvertures ne le laissaient penser.

Le pitch du premier tome est on ne peut plus cliché : Alexandre est un beau gosse sportif qui se fiche des cours, Manon est la première de la classe que les garçons n’intéressent pas. Alors, les amis d’Alexandre lui lancent un défi. Vous le voyez venir ? Il devra arriver à séduire la mystérieuse Manon. Sauf que le cliché s’arrête ici, et se prend une belle claque. Car Manon envoie magistralement bouler Alexandre vu qu’elle a d’autres choses à penser. La magie des couleurs qu’elle doit apprendre à maitriser, les Ombres et les mages noirs qui semblent s’intéresser à elle, tout ça.

Le Pari arrive à être à la fois extrêmement original sur de nombreux aspects tout en s’appuyant sur tous les plus gros clichés de la littérature Young Adult. Déjà, au niveau du style, j’ai été ravie de vraiment trouver une différence entre la narration du point de vue de Manon, qui s’exprime au passé, et d’Alexandre, qui nous parle au présent. Cela rajoute à l’immersion et à l’individualité des personnages et c’est juste hyper bien fait. J’ai lu ce premier tome d’une traite, portée par une plume très agréable qui servait vraiment bien le récit.

Car l'histoire de ce roman se base aussi sur de très bonnes idées. Manon utilise la magie des couleurs, piochant dans le Spectre pour en utiliser chacune de ses branches : le rouge pour le feu, ou le violet pour l’esprit, par exemple. Ce qui signifie que les mages noirs sont ceux qui utilisent la magie noire, au sens propre. J'ai trouvé que c'était une bien jolie idée. C’est si bien présenté que cela semble évident, et en quelques pages, on est convaincu, prêts à plonger avec Manon dans le Spectre des couleurs. 

Mais le roman est surtout porté par ses deux protagonistes principaux. Manon et Alexandre sont des personnages très bien travaillés et hyper crédibles. Ce qui fait que j’ai eu beaucoup de mal à apprécier Alexandre, alors que j'ai trouvé Manon extrêmement attachante. Malgré tout, j'ai été totalement happée par leur histoire, passionnée de bout en bout, conquise jusqu'à la dernière page.

Enfin, je suis complètement désemparée de ne pas avoir la suite sous la main. Le roman se lit à toute vitesse, comme si le lecteur suivait le rythme absolument foufou de l’histoire, avant de se prendre une grosse claquasse avec la fin qui l'interrompt soudainement. Je suis donc dans l’obligation de me procurer la suite, et ce malgré les couvertures. C’est beau. C’est fort. Lisez-le donc. Prévoyez d'avoir la suite sous la main, aussi.

Et parce que je suis une reine du timing (non) et de l’organisation (faux) je poste cette chronique en plein Mois de Olivier Gay, sur Book en Stock. Je vous invite à nous rejoindre pour poser plein de questions à l’auteur, et ce pendant tout le mois de novembre !