N'oublie pas mon petit soulier

Auteur : Gabriel Katz
Éditions du Masque
285 pages – 19€

En acceptant ce job de Père Noël aux grands magasins, Benjamin Varenne ne s'attendait pas à déclencher un cataclysme dans sa petite vie de comédien raté. Beau gosse, séducteur, il va flasher sur la seule fille de Paris qu'il aurait mieux fait d'éviter comme la peste. Il faut dire que Victoire, cette petite blonde irrésistible, n'est pas la gosse de riche qu'elle a l'air d'être, mais la femme d'un mafieux albanais, qui ne plaisante pas avec le code d'honneur.

Happé dans un engrenage de luxe et de violence dont il ne maîtrise pas les rouages, Benjamin va devoir improviser et, contrairement à ce qu'il pense, ce n'est pas ce qu'il fait de mieux. Des palaces parisiens aux îles paradisiaques du golfe de Thaïlande, il va vivre le Noël le plus mouvementé de sa vie...

Mon avis :

Tenez-vous bien, je vais parler d’un polar. Pour que je m’éloigne des littératures de l’imaginaire et de ma fantasy habituelle, il me fallait une bonne raison : Gabriel Katz. Après avoir adoré la duologie Aeternia, c’est avec plaisir et curiosité que je me suis lancée dans ce nouveau roman, avec lequel j’ai en effet passé un excellent moment. L’humour de l’auteur, présent mais gentiment maitrisé en fantasy, s’impose dans N’oublie pas mon petit soulier. L’intrigue principale cohabite parfaitement avec l’humour distillé à chaque instant, collant un sourire sur le visage du lecteur de la première à la dernière page.

Benjamin est un sympathique loser, un de ces mecs qui se disent acteurs mais qui, à trente ans passés, continuent à faire le Père Noël en grande surface pour joindre les deux bouts. Heureusement qu’il est beau gosse et qu’il a de l’humour ! Mais alors qu’il meurt à petit feu dans son costume rouge, subissant parents comme enfants, Victoire entre dans sa vie. La belle jeune femme lui tape dans l’œil et il en abandonne son poste, en mode YOLO, pour passer la nuit avec elle… Le truc qu’il n’avait pas prévu, c’est que la jeune beauté est mariée à un mafieux albanais qui ne rigole paaaas du tout avec les petites indiscrétions de sa femme. Dès le lendemain, Ben est pris dans une espèce de course poursuite infernale, réchauffée par la présence sexy de Victoire, mais refroidie par l’ombre de Marco, garde du corps protecteur de la belle.

Qu’est-ce que j’ai ri ! Plus la situation de Benjamin s’aggrave, et plus je riais. Dès l’instant où tout bascule, les péripéties s’enchaînent, plus rocambolesques les unes que les autres. Même si chacun des personnages est attachant, on ne peut que s’amuser de leur malheur : c’est fait pour ! Le pire (enfin, le mieux) c’est que malgré tout, l’intrigue est super bien ficelée, passionnante et difficile à lâcher. On a envie de voir comment Ben va se sortir de sa situation catastrophique. Tout en ayant une partie de nous qui souffle des « bien fait ! » en gloussant quand ça foire. Oh, ça va !

Très clairement, ce roman est une bouffée d’air frais. C’est une véritable réussite qui plaira à… eh bien, aux gens avec le sens de l’humour. Et l’esprit de Noël. N’oublie pas mon petit soulier est un page-turner très divertissant et très bien rythmé, avec une histoire qui tient la route et des personnages aussi drôles qu’attachants. À lire toute l’année, et à offrir à Noël !

Je pars à Montreuil avec le bouquin dans le sac, et je ne posterai cet avis qu’une fois la dédicace dessinée par Gabriel ajoutée à la chronique. Monsieur dessine, et bien en plus, alors pensez à ce que vous lui demanderez de vous faire si vous le croisez un jour !

Tadaaa ! Le père Noël assis sur Victoire. Bien fait !

 

Edit du 21/08/2016 : Je suis un être humain nul. J'ai completement oublié de poster cet avis, écrit depuis décembre 2015. Prévu pour les fêtes.
Pardon Gabriel, tu auras le droit de me frapper avec un livre.