Stefan Platteau
Les Moutons Électriques
Collection La Bibliothèque Voltaïque
135 pages - 19€
Sommes-nous les jouets des astres ?
Qu’est-ce que ces choses lointaines éveillent en nous, qui nous
anime et nous pousse à agir d’une façon qui nous étonne
nous-mêmes ? Au-dessus de la demeure de Vidal, l’éleveur
d’ânes, une planète brille trop fort ; le comportement de
cet homme paisible s’en ressent. Son amie Aube assiste,
impuissante, à sa transformation. Parviendra-t-elle à l’arracher
à cette influence néfaste, ou faudra-t-il attendre l’aide de Peyr
Romo, le magicien des Monts de Soufre ? Dans la vallée de
Pélagis, de vieux instincts s’éveillent, prêts à dévorer toute
humanité dans le cœur des êtres…
Mon avis :
Coup. De. Cœur. Ce court roman est
juste une immense claque dans ma tronche. L'histoire est géniale, la
plume est magnifique, les personnages sont crédibles et
attachants... C'est un sans-faute. Alors que Bouchon et moi-même
avions planifié cette LC depuis décembre dernier, nous n'avons
guère pu en profiter. Aussitôt commencé, aussitôt... dévoré,
pour l'une comme pour l'autre. Je ne vois pas comment il aurait pu en
être autrement, avec une telle pépite. Je découvre donc Stefan
Platteau avec Dévoreur. Je m'en veux, Manesh m'attend depuis des
lustres, et lui qui me tentait déjà terriblement est maintenant à
coup sûr ma prochaine lecture.
L'histoire est captivante dès les
premières lignes. Aube Romo dit au revoir à son mari, qui part
comme à son habitude pour quelques temps loin de la maison, la
laissant seule avec leurs deux enfants. Mais Aube peut compter sur la
compagnie de son voisin et ami, Vidal, l'éleveur d'ânes. Oui, sauf
que Vidal commence à avoir un comportement des plus étranges, et
son état ne va qu'en s'aggravant. Mère de famille, Aube s'inquiète
terriblement pour les deux filles de Vidal, qu'elle ne voit plus
depuis que l'homme a commencé à changer. En attendant désespérément
le retour de son mari, Aube décide d'intervenir. Mais elle est seule
face au pouvoir du Dévoreur, cet astre à l'influence néfaste qui a
tant changé son ami...
Bien. C'est là que ça se corse.
J'aimerais juste vous hurler de foncer lire cette nouvelle en vous
secouant très fort jusqu'à ce que ça rentre, parce qu'il FAUT la
lire. Stefan Platteau a un talent de conteur rare, qui vous emporte
dès les premières lignes et qui ne vous lâche plus jusqu'à la
toute fin. J'ai a-do-ré son style, sa façon de raconter son
histoire... Et quelle histoire ! Je ne vous en dirais pas plus
sur celle-ci, mais elle vaut le détour. Dévoreur est une sorte de
conte, qui vous rappellera irrémédiablement les histoires de votre
enfance, ou du moins, celles qui vous faisaient frissonner sous la
couette en observant les ombres de votre chambre.
Ne vous laissez pas abuser par son
format court et sa petite taille, Dévoreur vous demandera toute
votre concentration, il vous emportera dans cette courte histoire
puissante et passionnante sans vous laisser l'occasion de respirer. Stefan Platteau a frappé fort avec cette histoire, et j'ai bien du mal à quitter la vallée de Pelagis. Je le dis et l'affirme, même en ayant lu un seul court livre du monsieur : c'est un auteur à suivre, et pas qu'un peu.
Dévoreur est mon premier coup de cœur
de l'année, et je pense qu'il restera en tête au moins aussi
longtemps que Manesh restera dans ma pile à lire. J'ai été
conquise par le style de Stefan Platteau, aussi beau que captivant,
qui donne à chaque mot énormément de force, qui donne au récit
une harmonie et une fluidité parfaite. J'ai été emportée par
cette courte histoire que je n'aurais pas réussi à lâcher jusqu'à
la toute dernière phrase, tant j'ai été captivée par ce récit à
la fois beau et terrible. Vous n'en ressortirez pas indifférent. Si
vous avec déjà lu Manesh, Dévoreur est un agréable moyen de
patienter en attendant la suite. Et si vous ne l'avez pas lu,
piégez-vous comme je l'ai fait. Je vous laisse, j'ai un gros pavé
orange à déguster...
J'adore les pièges qui ressemblent à ça!!!!
RépondreSupprimerHaha, tombe dedans ! ;)
SupprimerBah entre ton article et celui de Bouchon ... aux Imaginales il sera mien ! ;)
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