Editions Lumen
369 pages
15€
Après
un éprouvant voyage à travers un continent ravagé par la guerre civile,
Mila a enfin atteint son but : les Îles. Elle espère se construire une
nouvelle vie dans ce havre de paix, dont les habitants vivent tous avec
une puce téléphonique à l'intérieur de la tête. Personne ne manque de
rien, au point qu'on ne travaille que si on le souhaite. Mais pendant
qu'on implante à la jeune fille, comme à tout un chacun, un téléphone
personnel, on découvre un élément étranger à l'intérieur de son crâne...
un appareil qui ressemble étrangement à une bombe !
Mila n'a plus le choix, elle doit fuir. Elle se retrouve pourchassée par tous les Agents du pays – à commencer par Adam, l'homme assigné depuis le début à sa surveillance, qui, grâce à la puce en question, peut voir par ses yeux et suivre ses moindres faits et gestes. Il ne se prive pas d'essayer de la raisonner. Mais Mila est bien décidée à exploiter son seul avantage : un décalage de sept secondes dans la retransmission. Sept toutes petites secondes d'avance sur ses poursuivants, et sept seulement, pour tenter d'échapper à l'implacable traque et de découvrir ce que fait cet objet étranger dans son cerveau. Qui l'a mis là ? Et pourquoi ?
Mon avis :
7 secondes est un roman original,
prenant, qui se lit vite et qui peut même être qualifié de page
turner. Pourtant, je suis mitigée. Certaines choses m'ont dérangée
et même si j'ai passé un assez bon moment, je reste assez déçue
par la fin. Malheureusement, 7 secondes n'est pas le roman qui me
fera devenir une accro aux dystopies ! En revanche, son
originalité fait qu'il trouvera sûrement son public parmi les
lecteurs du genre, et j'ai tout de même apprécié cette lecture.
Mila, l'héroïne, est donc une jeune
fille née du mauvais côtés de la barrière des privilèges dans un
futur plus ou moins proche, clairement dystopique, clairement inspiré
de notre présent actuel et de la course à l'high-tech. La jeune
fille vit donc dans la misère et n'aspire qu'à une seule chose :
rejoindre les îles idylliques au nord de ce qui reste de l'Europe et
accéder aux privilèges qui vont avec. Dans le monde de Mila, tout
n'est qu'injustice et pauvreté alors que dans les Îles, travailler
n'est même pas une obligation. Mais le plus important de tous les
privilèges est celui de posséder un téléphone... Implanté dans
le crane. Avoir un téléphone permet de tout faire, sans parler de
communiquer, ils permettent aussi d'entrer en contact avec la
technologie et les robots semi-technologiques, ainsi que de voir par
les yeux des autres à tout moment. Ça fait peur, hein ?
Pourtant personne ne trouve ça effrayant, dans le roman. C'est au
contraire quelque chose que l'on a et que l'on est ravi d'avoir, ou
alors que l'on veut désespérément.
Ainsi, dès le début du roman, Mila est arrêtée telle l'immigrée clandestine qu'elle est. Voyageant avec un homme mystérieux sur lequel les Agents de la ville se posent de nombreuses questions, elle devient tout de suite une potentielle source d'informations importante. Le gouvernement des Îles décide alors de lui implanter un de ces fameux téléphones, avec le moins de fonctionnalités possibles, afin de rester en contact avec elle. Par bonté, l'un des Agents laisse au téléphone de Mila une fonctionnalité précieuse : un décalage de 7 secondes entre ce qu'elle voit et ce que ses Visionneurs peuvent voir. À la base garant de l'intimité des porteurs de téléphones, ces 7 secondes deviendront pour la jeune fille synonymes d'une infime chance de survivre. Car en effet, le monde tout beau et tout rose des Îles n'est pas ce qu'il semble être et, très vite, elle se retrouve en danger.
Ainsi, dès le début du roman, Mila est arrêtée telle l'immigrée clandestine qu'elle est. Voyageant avec un homme mystérieux sur lequel les Agents de la ville se posent de nombreuses questions, elle devient tout de suite une potentielle source d'informations importante. Le gouvernement des Îles décide alors de lui implanter un de ces fameux téléphones, avec le moins de fonctionnalités possibles, afin de rester en contact avec elle. Par bonté, l'un des Agents laisse au téléphone de Mila une fonctionnalité précieuse : un décalage de 7 secondes entre ce qu'elle voit et ce que ses Visionneurs peuvent voir. À la base garant de l'intimité des porteurs de téléphones, ces 7 secondes deviendront pour la jeune fille synonymes d'une infime chance de survivre. Car en effet, le monde tout beau et tout rose des Îles n'est pas ce qu'il semble être et, très vite, elle se retrouve en danger.
Le tout est alléchant, très original,
crédible et bien expliqué. J'ai vraiment été conquise par
l'univers, par les idées de l'auteur, par l'Histoire et l'évolution
de notre monde. Le tout est vraiment réaliste, fait réfléchir et
permet une réelle immersion dans l'histoire générale. C'est un
sans-faute de ce côté-là et je me fais violence pour ne pas vous
parler de tout ce qui m'a plu niveau background, parce que c'était
vraiment du très beau travail. Chapeau à l'auteur ! Mais
voilà... j'ai été beaucoup moins embarquée par l'intrigue en
elle-même, et encore moins par les personnages. En effet, 7 secondes
est en fait une gigantesque course-poursuite. Mila est constamment
espionnée et suivie, se bat, s'échappe et recommence indéfiniment.
Quelques péripéties surviennent mais dans l'ensemble, c'est ça.
Quand je suis arrivée à la moitié du roman, j'avais l'impression
que rien ne s'était passé. Et forcément, il y a eu une
accélération à la fin... Fin que j'ai eu du mal à comprendre. Pas
dans le sens où elle était compliquée ou peu claire, mais parce
que je l'ai prise comme un « voilà, tout ça pour ça,
bisous ! ». Mila n'est pas une héroïne de roman
dystopique au même sens qu'une Katniss ou une Tris – et sachez que
je n'en apprécie aucune des deux – mais juste un personnage
évoluant dans un univers dystopique. Elle n'est pas le fer de lance
de la rébellion. C'est à la fois un choix original et surprenant...
mais aussi un peu décevant.
D'autant que Mila n'a pas vraiment
réussi à gagner mon cœur. Justement parce que nous ne prenons
vraiment pas le temps de la connaître. Oh, elle est débrouillarde,
courageuse, combative... Tout ce qui fait une bonne héroïne,
clairement. Mais j'aurais vraiment eu besoin de plus pour pouvoir
m'attacher à elle. Elle m'a semblé lointaine, comme si moi aussi je
la visionnais à travers son téléphone. Adam, en revanche, est un
personnage intéressant. C'est le fameux Agent dont j'ai parlé
précédemment, celui qui a accordé les 7 secondes à Mila. C'est un
personnage humain plein de compassion, qui fait la part des choses
entre obligations et justice. Je me suis bien plus attachée à lui
qu'à Mila et j'ai vraiment apprécié son rôle dans l'histoire. Les
autres personnages n'ont pas de juste milieu à mes yeux. Ils sont
soit extrêmement bien traités, crédibles dans leurs rôles et
intéressants, comme le Ministre ou Rebecca, soit vraiment too much
et pas vraiment réalistes, comme Holly ou
je-ne-dirai-rien-d'autre...
Voilà, je suis donc à la fois
totalement conquise par l'univers et les idées de l'auteur, et
vraiment dubitative quant à ce qu'il en a fait, surtout à la fin.
Je retiens tout de même plus de bon que de mauvais dans 7 secondes
et je n'hésite pas à le recommander, surtout pour ceux d'entre vous
qui sont lecteurs et amateurs de dystopies et qui aiment l'action.
Car c'est ce qu'est le livre pour moi : un concentré d'action
qui ne laisse pas le lecteur reprendre son souffle, et c'est ce qui
m'a personnellement un peu dérangée. Je retiens cependant le très
bon travail de l'auteur sur le background et je lirai avec plaisir
d'autres de ses romans. Et je remercie bien sûr Lumen pour le bon
moment passé grâce à eux !
J'ai beaucoup aimé perso. Par contre, dès le départ, je l'ai lu comme j'aurais regardé un film d'action. C'est vrai que le personnage principal n'est pas assez décortiqué mais en le prenant comme un condensé d'action (certes parfois trop poussé dans les limites du ninja^^), ça passe mieux.
RépondreSupprimerBon par contre, oscar de la fin la plus frustrante quoi... Ca aurait mérité un tome 2 pour le coup!
Ouais, c'est tellement une ninja que j'ai cru un moment que la "bombe" dans sa tête c'était un truc en mode The Intersect (comme dans la série Chuck) qui lui donnait des super capacités haha...
SupprimerMoi j'ai besoin d'aimer quelqu'un, ou du moins de m'y intéresser un mimimum, pour suivre l'action avec plaisir. Donc là... ça a un peu coincé, même si j'ai tout de même bien aimé, hein !
Par contre la fin c'était en effet la grosse blague de l'année. Comme si [FAUX SPOILER] Katniss mourrait dans les premiers jeux, à la fin. Merci, bonsoir !