lundi 27 juillet 2015

Le Roi des Fauves




Auteur : Aurélie Wellenstein
Illustration de Aurélien Police
Éditions Scrinéo
283 pages
16,90€

Accusés de meurtre, Ivar, Kaya et Oswald sont injustement condamnés à un sort pire que la mort. Enfermés dans un royaume en ruines, coupés du monde, il leur reste sept jours d’humanité. Sept jours pendant lesquels le parasite qu'on leur a inoculé va grandir en eux, déformant leur corps et leur esprit pour les changer en monstres, en berserkirs, ces hommes-bêtes enragés destinés seulement à tuer ou être tués.

Commence alors une course contre le temps, effrénée, angoissante, où les amis d’hier devront rester forts et soudés, pour lutter contre les autres. .. et surtout contre la bête qui grandit en eux. Existe-t-il une issue ? Existe-t-il un salut quand son pire ennemi n'est autre que soi-même ?


Mon avis :

Je l'avoue, j'ai principalement craqué sur le Roi des Fauves à cause de sa sublime couverture signée Aurélien Police. Couverture qui n'est pas seulement belle, mais aussi très intrigante et qui fait au final parfaitement écho au contenu du roman... un sans-faute ! Alors quand en plus le titre est bien accrocheur, que j'apprécie la maison d'édition et que le résumé laisse sous-entendre une inspiration nordique, je ne vois pas comment il est possible de résister. Le Roi des Fauves est une one-shot, qui plus est assez court, que j'ai dévoré en un après-midi tant il était prenant. Et en effet, l'univers emprunte beaucoup aux paysages et à la mythologie nordique, j'étais donc déjà conquise avant même de me lancer.

Les héros du roman sont affamés par une famine durable, dans une froid mordant, alors que les terres du Jarl, toutes proches mais interdites, sont un parfait terrain de chasse. Dès le début du roman, leur décision est arrêtée : ils iront braconner sur les terres privées et rapporteront de quoi nourrir leurs familles. C'est ainsi que Ivar, grand gaillard au grand cœur, Kaya, jeune fille courageuse au caractère bien trempé, et Oswald, le bon copain un peu en retrait, vont être arrêtés et punis de la pire des façons. Ils vont être forcés d'ingurgiter un parasite contaminé qui les transformeras en berserkirs.

Les berserkirs sont donc le point fort de ce roman. Présentés très tôt dans le récit, ces créatures mi hommes, mi bêtes sont extrêmement mystérieuses et l'on se pose de nombreuses questions à leur sujet. L'on a envie de savoir si l'homme peut prendre le dessus sur l'animal ou bien s'il reste une part d'humanité en eux... Mais je vous laisse découvrir ces créatures par vous même. Ce que je peux vous dire, c'est qu'une fois le parasite ingéré, nos trois amis devront lutter contre l'animal en eux durant sept jours, repoussant sans cesse le moment où leur humanité disparaîtra, se raccrochant à l'espoir que, peut-être, ils peuvent être libérés de leur malédiction. Après tout, n'ont-ils pas tous entendu l'appel du Roi des Fauves ?

J'ai particulièrement aimé l'ambiance du roman, sombre et angoissante, tout en restant réaliste. L'attente infernale dans laquelle sont plongés les héros est palpable et le lecteur partage vraiment leur peur dès l'instant où le récit tourne mal et ce jusqu'à la toute fin. Mais j'ai aussi beaucoup apprécié les trois personnages principaux hyper crédibles, pleins de défauts humains, de peur, de colère ou même d’égoïsme. Malgré le fait qu'un parasite les dévore, ce sont souvent leurs propres défauts qui vont les empêcher d'avancer.

Enfin, tout le côté mystique du roman est vraiment bien dépeint, lui aussi très crédible, et les révélations qui arrivent au compte-goutte ne seront pas forcément des plus surprenantes mais j'ai tout de même beaucoup apprécié l'idée générale. J'aimerais pouvoir vous en dire plus afin de plus développer cette partie, surtout sachant tout le bien que j'ai à en dire, mais je m'en voudrais de gâcher la surprise à ceux qui se laisseront tenter. Des gens avec beaucoup de goût, de toute évidence !

J'ai donc passé un excellent moment, bien que court, avec Le Roi des Fauves. Ce roman m'a happée dès ses premières pages et je n'ai pu le reposer avant de l'avoir terminé. C'est un bon one-shot de dark fantasy qui est loin de révolutionner le genre, mais vraiment, je ne suis pas du genre à rechercher la nouveauté à tout prix et j'ai vraiment apprécié cette lecture. J'ose espérer que l'univers rappelle l'auteur à lui, car je lirais avec plaisir d'autre romans mettant en scène les berserkirs. J'en redemande !



2 commentaires:

  1. Je vais le lire, parce que ta chronique est alléchante et parce que Saefiel me l'a recommandé ! Je vous fais confiance les yeux fermés ! Et c'est vrai que cette couverture est méga belle !! *_*

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Fonce, il est vraiment très sympa :D Puis rien que la couverture vaut le coup, c'est vrai ^^

      Supprimer