mercredi 17 juin 2015

Le Bâtard de Kosigan, tome 2 : Le Fou prend le Roi


Auteur : Fabien Cerutti
Mnémos
421 pages
21€

1340, au cœur du comté de Flandre. Alors que les premiers feux de la guerre de Cent Ans s’allument, le Bâtard de Kosigan et ses Loups se voient confier, par le sénéchal d’Angleterre, la délicate mission de découvrir les tenants et aboutissants d’un complot qui se trame… autour du roi de France.

Une enquête surprenante et extrêmement dangereuse, mêlant trahisons et forces obscures, dans laquelle l’ascendance surnaturelle du Bâtard, habituellement son plus grand atout, pourrait bien se muer en talon d’Achille.

Cinq siècles et demi plus tard, à la fin de l’année 1899, l’enquête engagée par le lointain descendant du chevalier tente de faire la lumière sur l’inexplicable disparition des puissances magiques. Entre Bruges et Lens, peut-être mettra-t-elle à jour la nature des ombres qui se dissimulent derrière les échos cachés de l’Histoire.



Mon avis :

Après avoir passé un excellent moment avec l'Ombre du Pouvoir, dévoré il y a plus d'un an, j'attendais avec impatience la sortie de ce second tome. Et après avoir rencontré Fabien Cerutti aux Imaginales, l'impatience n'a fait que grandir, tant il est abordable et sympathique ! J'ai fortement encouragé toute personne à portée de voix à repartir avec le premier volume du Bâtard de Kosigan, alors que je devais pour ma part prendre mon mal en patience, Le Fou prend le Roi m'attendant sagement à la maison.

Autant le dire tout de suite : le deuxième tome est tout aussi bon que le premier, bien que légèrement différent. La recette elle, est toujours la même, et elle fonctionne toujours aussi bien. Une fois encore, nous alternons entre une France du 14ème siècle, laquelle diffère sensiblement de celle de notre Histoire car teintée d’éléments de fantasy qui s'imbriquent toujours aussi bien dans le récit et ce d'une façon tout à fait crédible ; et des échanges de correspondances au 19ème siècle, au cœur desquelles le descendant du bâtard et ses amis historiens continuent d'enquêter sur l'héritage de Kosigan et sur la disparition de certains peuples, entre autres...

Nous retrouvons donc le fameux bâtard de Kosigan quelques mois après la fin des événements du premier tome, et le mercenaire n'a pas changé ses façons de faire : nous arrivons en plein milieu d'un sauvetage en apparence héroïque, lequel cache en fait un plan quelque peu plus fourbe, bien sûr. Mais celui-ci ne se déroule pas vraiment comme prévu et finalement, Pierre Cordwain de Kosigan se retrouve au service des anglais, avec pour mission d'enquêter sur un complot au sein du camp français !

Une fois encore, mes connaissances historiques sont bien trop minces pour que je puisse déceler chaque moment où Fabien Cerutti prend des libertés par rapport à notre Histoire, mais dans les grandes lignes, l'immersion est totale tant la frontière est mince entre réalité et fiction. Ici, alors que la Guerre de cent ans est sur le point de débuter, le mercenaire et sa troupe se trouvent, le temps des quelques semaines que dure le roman, pris au cœur d’une enquête palpitante où les particularités du héros et ses quelques pouvoirs transmis par le sang du Vieux Peuple ne seront pas son principal atout, bien au contraire. Car en effet, l'ennemi du bâtard et de ses Loups est cette fois bien plus dangereux que le commun des mortels, mais je ne vous en dirais pas plus !

J'ai été de nouveau embarquée par la plume de Fabien Cerutti, lequel nous plonge dans une intrigue palpitante et passionnante du début à la fin. Le récit est terriblement bien rythmé, difficile à lâcher et ce malgré les coupures provoquées par les allées et venues entre les deux époques. Les deux intrigues complémentaires sont tous aussi agréables à suivre l'une que l'autre, même si le caractère urgent et dangereux de la mission du bâtard me poussait à revenir vers lui avec plus d'impatience, forcément ! De plus, le fait que l'intrigue se déroule sur un temps très court accentue cet effet d'urgence et le roman en devient très difficile à reposer, je vous conseille donc de prévoir du temps pour dévorer Le Fou prend le Roi et ainsi éviter au mieux la frustration qui ne manquera pas de vous gagner à chaque fin de chapitre. Enfin, les personnages sont toujours aussi hauts en couleur, du côté des... j'allais dire « gentils » mais disons simplement : du côté de notre héros et de ses alliés, comme du côté de ceux qui intriguent contre lui. Le bâtard est définitivement un excellent personnage, remarquablement bien dépeint et très agréable à suivre.

Forcément, je suis conquise. La fantasy imbriquée dans le récit comme si elle faisait partie intégrante de l'Histoire, de par les apparitions de peuples et de races fantastiques côtoyant les humains dans une Histoire où ils sembleraient ne pas avoir leur place est vraiment le point qui m'a le plus marquée dans ce roman (tout comme dans le précédent) et je ne peux que m'extasier devant le travail de l'auteur à ce sujet. D'autant qu'au 19ème siècle, les protagonistes sont comme nous, et ils sont déroutés face aux révélations du bâtard à ce sujet...

Me voilà donc une fois encore tout à fait ravie de ma lecture du Bâtard de Kosigan, ce second tome m'ayant tout autant plu que le précédent. J'ai vraiment hâte de voir où Fabien Cerutti compte nous emmener avec le troisième tome à venir (dans si longtemps...) et je serai bien sûr au rendez-vous ! Je remercie la maison d’éditions Mnémos, ainsi que Babelio, pour leur confiance et pour le très agréable moment de lecture que j'ai passé grâce à eux. Quant à vous, précipitez-vous, si vous ne l'avez pas encore fait !


2 commentaires:

  1. Je l'ai pris aux Imaginales et il me tarde de le commencer !

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    1. Tu verras, il est vraiment super ! Et bien sûr que tu l'as pris aux Imaginales, impossible de résister xD

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