Auteur : Céline Landressie
Illustration de Magali Villeneuve !
L'Homme sans Nom
488 pages
19,90€
France, fin du XVIème siècle. C’est dans ce pays en proie à de terribles dissensions religieuses que se réfugient les Greer, fuyant l’Angleterre élisabéthaine.
Eileen, seule enfant du comte, est une jeune femme vive et de caractère. Mais son âge avance, et son père la met au pied du mur : elle doit se marier.
Et c’est en faisant tout pour éviter cette terrible obligation à l’aide de sa fidèle amie Charlotte que Rose fera connaissance d'Artus de Janlys.
Le séduisant et mystérieux comte l’entraînera dans un univers dont elle ne soupçonnait pas l’existence, où les crimes terribles qui secouent Paris trouveront une explication apparemment inconcevable, mais bel et bien réelle...
Bon, j'aime bien raconter ma vie avant de parler d'un roman. J'aime me dire que c'est une mise en situation, mais ne vous y trompez pas : je raconte vraiment ma vie. Pour Rose Morte, je vais donc le faire aussi !
J'envisageais de lire ce roman, sans plus. Peut être plus tard, peut être jamais. Ce n'est pas du tout, du tout mon style de prédilection. Et puis ça fait quelques temps que j'ai délaissé les vampires, devant une avalanche de déceptions. Alors je me suis dit on verra. La couverture du roman signée Magali Villeneuve a fait pencher la balance. Puis toutes les critiques positives de la blogosphère m'ont à leur tour donné un peu plus envie de le lire. Mais je n'ai vraiment décidé de me lancer qu'au moment où je suis arrivée sur le stand de l'Homme sans Nom, au Comic Con. J'y ai été accueillie par Céline Landressie avec tant d'entrain, de gentillesse et d'humour que je n'ai même pas hésité, comme si j'avais toujours eu l'intention de prendre son roman. Et je ne le regrette pas du tout.
Comme je l'ai dit ce n'est absolument pas un genre que j'affectionne. Il en est même loin. J'ai eu peur de me lancer et de me retrouver face à un roman que je n'arriverais pas à finir. Et en fait, je n'ai pas pu le lâcher. J'en ai été la première surprise ! Rien que ça, ça devrait vous convaincre, non ?
En quelque mot, Rose Morte est un roman fantastique où le fantastique apparaît tardivement. L'histoire débute à la toute fin du XVIIIe siècle, et suit le personnage de Lady Rose, « jeune » fille de 28 ans au caractère bien trempé. Cette dernière est une jeune anglaise vivant en France, je vous laisse découvrir pourquoi. Son père désespère de la marier un jour, et encore plus de « bien » la marier. Une grande partie du début du roman se concentre sur les efforts de Rose, aidée par sa meilleure amie Charlotte, pour refroidir le dernier prétendant trouvé par son père. On découvre ainsi une jeune femme intelligente, pour qui rien n'importe plus que la liberté, ainsi que l'ambiance dans laquelle elle a l'habitude d'évoluer. On s'habitue à son quotidien, sa façon de parler et de s'exprimer, et on apprend à l'apprécier. Ce début qui peut sembler un peu longuet ne m'a pas dérangée, au contraire. N'ayant pas du tout l'habitude de ce genre d'univers, j'ai ainsi pu prendre mes marques tout en découvrant Rose et son entourage.
Comme je l'ai dit, Rose a son caractère. Elle répond à ses parents, s'affirme en société, fait part de ses avis et elle est drôle ! Même quand les évènements tournent au dramatique, elle ne devient pas une demoiselle en détresse comme on a l'habitude d'en voir. Non, Rose est au cœur de l'action, et pour cause, c'est l'héroïne après tout ! Cela m'a rassuré pendant ma lecture, j'en ai tellement marre des jeunes niaises qui attendent que tout leur tombent dessus ! Rose sait ce qu'elle veut et surtout ce qu'elle ne veut pas. Et elle ne veut pas d'un mariage arrangé. Et elle veut des réponses, elle veut la vérité, elle veut se venger. Mais je vous laisse découvrir par vous-même...
Le coté fantastique de l'histoire se fait attendre à tel point qu'on ne l'attend plus. Et je dis ça positivement parce qu'étonnamment, cela ne m'a dérangé. Ça aussi, ce n'est pas habituel, je suis une gourmande des littératures de l'imaginaire, je me suis surprise à être passionnée par ces histoires qui se focalisaient tant sur les gens. Ça peut sembler bête, dit comme ça, mais Céline Landressie parle bien des gens. Dans ce roman, elle a mis en avant les caractères et les relations entre les protagonistes et le fait brillamment. En plus de Rose, on découvre donc ses parents, leurs amis, leurs domestiques. Chacun trouve son importance et aucun n'est un simple figurant sans impact sur le récit. On suit Rose, même si le roman est à la troisième personne, et on ne sait que ce qu'elle-même sait, on découvre les nouveaux visages en même temps qu'elle.
Et donc, partageant le devant de la scène avec Rose, il y a le mystérieux Artus de Janlys. Mystérieux c'est le mot, vraiment, car si on en sait très peu sur le jeune homme au début, on n'en sait pas beaucoup plus à la fin ! Je trouverais dommage de trop vous parler de lui, alors je dirais juste que c'est un personnage que j'ai eu du mal à cerner mais que j'ai quand même beaucoup apprécié. On comprend assez vite son rôle dans l'intrigue mais c'est très bien fait, et on a envie d'en lire plus sur lui.
Avant qu'on s'en rende compte, le rythme accélère et on se retrouve avec une intrigue mêlant romance, meurtres étranges, fantastique et mystère. À partir du drame (et vous saurez de quoi je parle quand vous le lirez) on plonge définitivement dans la part fantastique du roman et là, vous ne pourrez plus le lâcher. Je ne m'attendais pas à tout ce qui se passe dans la deuxième partie du roman et j'en ai été ravie ! On découvre alors que tout est lié depuis le début du livre, alors je vous conseille vraiment de ne pas lire trop distraitement la première partie. On suit le début d'une romance mais on découvre aussi un univers fantastique dans une époque bien définie, le tout jonglant avec des évènements étranges que l'on découvre en même temps que l'héroïne. Rose Morte, ce sont des histoires rassemblées en une seule, des histoires gravitant autour de Rose.
Et puis il y a le mythe du vampire, dont je n'ose pas trop parler. Premièrement, parce que Céline Landressie elle même n'en parle pas vraiment. Comme elle l'explique sur son site, elle n'allait pas utiliser un terme qui n'existait pas à l'époque du récit, un terme qui aurait été complétement anachronique. Et deuxièmement, parce que c'est ce qui m'a fait le plus plaisir. Le mythe comme on l'apprécie (enfin, comme je l'apprécie) pas édulcoré, pas idéalisé. La Floraison m'aura réconciliée avec les vampires, et ça faisait longtemps qu'on était fâché.
Illustration de Magali Villeneuve !
L'Homme sans Nom
488 pages
19,90€
France, fin du XVIème siècle. C’est dans ce pays en proie à de terribles dissensions religieuses que se réfugient les Greer, fuyant l’Angleterre élisabéthaine.
Eileen, seule enfant du comte, est une jeune femme vive et de caractère. Mais son âge avance, et son père la met au pied du mur : elle doit se marier.
Et c’est en faisant tout pour éviter cette terrible obligation à l’aide de sa fidèle amie Charlotte que Rose fera connaissance d'Artus de Janlys.
Le séduisant et mystérieux comte l’entraînera dans un univers dont elle ne soupçonnait pas l’existence, où les crimes terribles qui secouent Paris trouveront une explication apparemment inconcevable, mais bel et bien réelle...
Mon avis :
(Avis datant du 28 août 2013, transféré de Babelio.)
Bon, j'aime bien raconter ma vie avant de parler d'un roman. J'aime me dire que c'est une mise en situation, mais ne vous y trompez pas : je raconte vraiment ma vie. Pour Rose Morte, je vais donc le faire aussi !
J'envisageais de lire ce roman, sans plus. Peut être plus tard, peut être jamais. Ce n'est pas du tout, du tout mon style de prédilection. Et puis ça fait quelques temps que j'ai délaissé les vampires, devant une avalanche de déceptions. Alors je me suis dit on verra. La couverture du roman signée Magali Villeneuve a fait pencher la balance. Puis toutes les critiques positives de la blogosphère m'ont à leur tour donné un peu plus envie de le lire. Mais je n'ai vraiment décidé de me lancer qu'au moment où je suis arrivée sur le stand de l'Homme sans Nom, au Comic Con. J'y ai été accueillie par Céline Landressie avec tant d'entrain, de gentillesse et d'humour que je n'ai même pas hésité, comme si j'avais toujours eu l'intention de prendre son roman. Et je ne le regrette pas du tout.
Comme je l'ai dit ce n'est absolument pas un genre que j'affectionne. Il en est même loin. J'ai eu peur de me lancer et de me retrouver face à un roman que je n'arriverais pas à finir. Et en fait, je n'ai pas pu le lâcher. J'en ai été la première surprise ! Rien que ça, ça devrait vous convaincre, non ?
En quelque mot, Rose Morte est un roman fantastique où le fantastique apparaît tardivement. L'histoire débute à la toute fin du XVIIIe siècle, et suit le personnage de Lady Rose, « jeune » fille de 28 ans au caractère bien trempé. Cette dernière est une jeune anglaise vivant en France, je vous laisse découvrir pourquoi. Son père désespère de la marier un jour, et encore plus de « bien » la marier. Une grande partie du début du roman se concentre sur les efforts de Rose, aidée par sa meilleure amie Charlotte, pour refroidir le dernier prétendant trouvé par son père. On découvre ainsi une jeune femme intelligente, pour qui rien n'importe plus que la liberté, ainsi que l'ambiance dans laquelle elle a l'habitude d'évoluer. On s'habitue à son quotidien, sa façon de parler et de s'exprimer, et on apprend à l'apprécier. Ce début qui peut sembler un peu longuet ne m'a pas dérangée, au contraire. N'ayant pas du tout l'habitude de ce genre d'univers, j'ai ainsi pu prendre mes marques tout en découvrant Rose et son entourage.
Comme je l'ai dit, Rose a son caractère. Elle répond à ses parents, s'affirme en société, fait part de ses avis et elle est drôle ! Même quand les évènements tournent au dramatique, elle ne devient pas une demoiselle en détresse comme on a l'habitude d'en voir. Non, Rose est au cœur de l'action, et pour cause, c'est l'héroïne après tout ! Cela m'a rassuré pendant ma lecture, j'en ai tellement marre des jeunes niaises qui attendent que tout leur tombent dessus ! Rose sait ce qu'elle veut et surtout ce qu'elle ne veut pas. Et elle ne veut pas d'un mariage arrangé. Et elle veut des réponses, elle veut la vérité, elle veut se venger. Mais je vous laisse découvrir par vous-même...
Le coté fantastique de l'histoire se fait attendre à tel point qu'on ne l'attend plus. Et je dis ça positivement parce qu'étonnamment, cela ne m'a dérangé. Ça aussi, ce n'est pas habituel, je suis une gourmande des littératures de l'imaginaire, je me suis surprise à être passionnée par ces histoires qui se focalisaient tant sur les gens. Ça peut sembler bête, dit comme ça, mais Céline Landressie parle bien des gens. Dans ce roman, elle a mis en avant les caractères et les relations entre les protagonistes et le fait brillamment. En plus de Rose, on découvre donc ses parents, leurs amis, leurs domestiques. Chacun trouve son importance et aucun n'est un simple figurant sans impact sur le récit. On suit Rose, même si le roman est à la troisième personne, et on ne sait que ce qu'elle-même sait, on découvre les nouveaux visages en même temps qu'elle.
Et donc, partageant le devant de la scène avec Rose, il y a le mystérieux Artus de Janlys. Mystérieux c'est le mot, vraiment, car si on en sait très peu sur le jeune homme au début, on n'en sait pas beaucoup plus à la fin ! Je trouverais dommage de trop vous parler de lui, alors je dirais juste que c'est un personnage que j'ai eu du mal à cerner mais que j'ai quand même beaucoup apprécié. On comprend assez vite son rôle dans l'intrigue mais c'est très bien fait, et on a envie d'en lire plus sur lui.
Avant qu'on s'en rende compte, le rythme accélère et on se retrouve avec une intrigue mêlant romance, meurtres étranges, fantastique et mystère. À partir du drame (et vous saurez de quoi je parle quand vous le lirez) on plonge définitivement dans la part fantastique du roman et là, vous ne pourrez plus le lâcher. Je ne m'attendais pas à tout ce qui se passe dans la deuxième partie du roman et j'en ai été ravie ! On découvre alors que tout est lié depuis le début du livre, alors je vous conseille vraiment de ne pas lire trop distraitement la première partie. On suit le début d'une romance mais on découvre aussi un univers fantastique dans une époque bien définie, le tout jonglant avec des évènements étranges que l'on découvre en même temps que l'héroïne. Rose Morte, ce sont des histoires rassemblées en une seule, des histoires gravitant autour de Rose.
Et puis il y a le mythe du vampire, dont je n'ose pas trop parler. Premièrement, parce que Céline Landressie elle même n'en parle pas vraiment. Comme elle l'explique sur son site, elle n'allait pas utiliser un terme qui n'existait pas à l'époque du récit, un terme qui aurait été complétement anachronique. Et deuxièmement, parce que c'est ce qui m'a fait le plus plaisir. Le mythe comme on l'apprécie (enfin, comme je l'apprécie) pas édulcoré, pas idéalisé. La Floraison m'aura réconciliée avec les vampires, et ça faisait longtemps qu'on était fâché.
Et puis Céline Landressie écrit bien. Son style est
des plus agréables et elle arrive à vous faire apprécier chaque
description, chaque dialogue. En bref, elle est douée, elle rend
chaque action fluide et utile et les pages s'enchainent sans
difficultés. Enfin, peut-être un peu si vous n'êtes pas habitués
à un certain niveau de langue, mais rassurez-vous, ce n'est pas pour
autant que c'est indigeste, bien au contraire ! J'ai adoré le style
du roman, en parfait accord avec l'époque et l'intrigue. Un sans
faute ! Alors voilà, je me retrouve avec une folle envie de me jeter
sur le second tome, et je n'aurais pas parié là dessus. Je pense
que quel que soit votre style de prédilection, vous pourriez trouver
en Rose Morte quelque chose qui vous plaira ! La Floraison est donc
un très bon premier tome qui m'a convaincu, et auquel je mets une
excellente note sans hésitation. Laissez vous tenter !
Il est dans ma PAL. Là, maintenant, tout de suite, il me guette, je le vois. Il me supplie presque de le lire. Raaaah !
RépondreSupprimerSincèrement, quelle chronique ! Suis bien contente de l'avoir dans ma bibliothèque, sinon j'aurais dû courir les librairies de la région pour le trouver :3
Mouahahah ! Laisse toi tenter, c'est une merveille ! Un énooooorme coup de cœur et je pense sincèrement qu'il te plaira :D
Supprimer"Illustration de Magali Villeneuve !"
RépondreSupprimerJ'ai bien noté le point d'exclamation :) Moi non plus je n'aurai pas lu ce roman si Céline Landressie ne m'avait pas contactée (je correspondais avec Feldrik Rivat). Oh purée, oui, Artus est LE mystère incarné ! J'ai beaucoup aimé sa version du "vampire". Même si elle n'emploie pas le mot, je reste toujours surprise en lisant des chroniques de lecteur n'ayant pas vu de "vampire" dans l'histoire, tant elle s'appuie sur la "base" de ces créatures.
Oui, je ne précise que rarement l'illustrateur à part si c'est l'un de mes préférés ^^ Et quand je l'aime très fort, il (ou elle en l’occurrence) a droit à un point d'exclamation !
SupprimerQuand je pense que j'ai failli passer à coté de ce roman ! Et c'est vrai ? Je n'ai jamais vu de chroniqueurs qui étaient autant passés à coté de l'histoire xD Il faut le faire !
C'est la deuxième chronique de ce livre que je lis aujourd'hui.Et c'est la deuxième chronique qui me fait dire : Mon Dieu, je le veux. Genre là maintenant tout de suite. C'est horrible.
RépondreSupprimerJe ne sais pas si je dois dire désolée ou de rien xD
SupprimerJe vais dire "de rien" ^^ Fonce lire cette merveille :D
Et merci beaucoup !
C'est aussi un roman que j'aimerai beaucoup découvrir et l'illu de Magali Villeneuve est juste magnifique.
RépondreSupprimerUn coup de cœur et une jolie description qui ne me laissent pas insensible. J'ai bien envie de découvrir le tome 1... Je verrai pour la suite.
RépondreSupprimerJe découvre ce blog avec intérêt. Merci...
Mon blog : alapagedeslivres.wordpress.com (que je n'arrive jamais à faire accepter par blogspot... Blogspot ne parvient pas à m'identifier !!!)
Salut ! :)
SupprimerJe suis ravie de t'avoir donné envie de découvrir cette saga, elle vaut le coup, promis ! :)
C'est vraiment étrange que Blogspot refuse de t'identifier... Je demanderais à d'autres utilisateurs de WP s'ils ont le même problème que toi :)
Je me permettrai de faire un petit lien avec l'adresse de ton blog sur le mien dans quelques temps car je pense qu'il est indispensable que je découvre cette saga... Ai-je ta permission ?
RépondreSupprimerA très bientôt.
Signé : à la page des livres.
Et re-salut ;)
SupprimerC'est vraiment gentil à toi, et je te donne ma permission avec plaisir :)
Dis-moi, il y a t-il une page facebook ou twitter associée à ton blog ? J'arrive mieux à suivre les nouveautés comme ça ^^
à bientôt !