samedi 9 février 2019

Evil, tome 1 : Vicious

Autrice : V.E. Schwab
Éditions Lumen
455 pages – 16€

Le combat du mal contre le mal absolu.
Autrefois, Eli et Victor étaient les meilleurs amis du monde. Mais cette époque est bien finie. Elle est même... morte et enterrée.

À la fac, Eli le brun et Victor le blond partagent la même chambre. Ils sont inséparables et pourtant absolument aux antipodes l'un de l'autre. Victor, c'est l'ombre : complexe et torturé, il passe ses journées à noircir les ouvrages de développement personnel de ses parents pour laisser apparaître des slogans d'un pessimisme saisissant. Eli, c'est la lumière : un garçon fascinant, doté de toutes les qualités, charismatique et solaire. Pourtant, sous la surface lisse du visage parfait de son ami, Victor entrevoit des démons inavouables. Et il n'est pas au bout de ses surprises...

Car un jour, Eli fait la découverte du siècle : des pouvoirs surhumains semblent se manifester chez ceux qui ont subi une expérience de mort imminente. On les appelle des EO – pour « ExtraOrdinaires ». Aveuglés par l'ambition et la curiosité, les deux amis se lancent un défi insensé : celui de frôler la mort pour percer ce mystère. Malheureusement, leur tentative tourne au désastre. Dix ans plus tard, Victor croupit en prison, tandis qu'Eli est acclamé en héros. Mais ce que le monde entier ignore, c'est que le véritable monstre rôde dehors, en toute liberté... 


Mon avis :

Entre nous, je suis hyper bon public. Il suffit de faire le tour du blog pour le voir : les chroniques négatives ne sont vraiment pas nombreuses. Pourtant, je n’ai pas aimé le tant attendu Vicious, pas plus que je n’avais aimé Shades of Magic, de la même autrice. Deux romans qui ont su conquérir une grande majorité de lecteur∙ices mais qui m’ont, au mieux, laissée indifférente. Si je devais leur citer un point commun, ce serait leurs personnages extrêmement fades. Mais si j’avais réussi à trouver quelques bons points à Shades of Magic, ce n’est malheureusement pas le cas pour Vicious. La seule chose que je ne peux pas enlever au roman, c’est son côté prenant. Entre nous, c’est un bon point en demi-teinte : si je creuse un peu, ce côté addictif n’est dû qu’à sa construction. L’autrice présente son intrigue sous forme de flashbacks : il y a dix ans, deux heures plus tôt, une semaine avant… Avant quoi ? Le point d’orgue du roman, les retrouvailles tant attendues, l’affrontement final. Mais pour en arriver là, nous devons en passer par des ellipses et des informations livrées au compte-goutte qui ne servent qu’à maintenir le suspens qui est l’unique ciment du récit.

Dix ans plus tôt, Eli et Victor partagent une chambre, à la fac. Ils sont meilleurs amis mais… je serais bien en peine de vous dire pourquoi. Victor est un garçon brillant mais très jaloux d’Eli. Il lui envie la première place du département (qu’il détenait avant son arrivée), sa petite amie (avec qui Victor passait tout son temps) et son sujet de thèse (auquel il aurait bien aimé penser). Quant à Eli, il est décrit comme solaire et charismatique alors qu’il ne l’est pas. C’est un garçon charmant et doué, mais franchement terne. Le problème, c’est surtout qu’il n’y a aucune complicité entre eux, aucune affection. J’ai eu énormément de mal à m’impliquer dans les flashbacks de cette époque, déçue de ne pas accrocher à la construction du background des deux personnages principaux. Toute l’intrigue repose sur cette amitié qui se transforme en haine, alors qu’à mes yeux, il n’y a aucune amitié à la base. À trop vouloir créer des super villains, les anti-héros sont devenus des personnages sans saveur.

L’intrigue souffre aussi de quelques faiblesses que j’ai eu du mal à occulter. En effet, Eli choisit de consacrer son mémoire aux EO, ou ExtraOrdinaires, ces personnes dotées de pouvoirs hors du commun. Un étudiant découvre donc que les pouvoirs semblent se déclencher chez celles et ceux qui ont vécu une expérience de mort imminente. Personne, avant lui, n’avait fait le lien entre les personnes revenues d’entre les morts et leurs dons particuliers. Personne. ADMETTONS. Les deux « amis » décident donc de tenter l’expérience à leur tour. Comme le dit le résumé, c’est tout autant une réussite qu’une catastrophe. En effet, les deux jeunes hommes se retrouvent dotés de pouvoirs mais, dix ans plus tard, Victor croupit en prison alors qu’Eli est acclamé en héros. L’autrice nous révèlera avec parcimonie toutes les réponses aux questions que l’on se pose : quels sont leurs pouvoirs, comment les ont-ils obtenus, qu’est-ce qui a mal tourné, pourquoi Victor s’est-il échappé de prison pour se venger de son ancien meilleur ami… En parallèle, on découvre un Victor changé par dix ans de réclusion et déterminé à tuer Eli. Sydney, treize ans, rejoint Victor et possède un pouvoir qui lui sera bien utile. Serena, la grande sœur de Sydney, choisit quant à elle le camp d’Eli, qui trouvera une utilité au don de la jeune femme. Pratique, non ?

Je ne vais pas continuer à tirer sur l’ambulance : je n’ai tout simplement pas aimé Vicious. J’ai trouvé l’intrigue plate et les personnages fades, même si une construction intelligente du récit m’a quand même poussée à terminer le roman. Le tout était un peu trop téléphoné, surtout la fin qu’on voit arriver dès la moitié du bouquin. Je suis tellement déçue de ne pas avoir accroché, moi qui aime tant les super héros et les méchants ! Tout porte à croire que cela ne sera pas votre cas, j’en veux pour preuve les centaines d’avis enthousiastes que Vicious semble susciter. Alors bonne lecture ! Et revenez vite me dire ce que vous en avez pensé.

2 commentaires:

  1. Ah mais t'as retenté alors ?? XD J'avais pas aimé Shades of magic, pareil trop plat plat, fade, sage, bien rangé, tout ça. J'y avais même pas trouvé prenant. Du coup, j'ai terriblement pas envie de lire Vicious XD

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais oui, je sais T.T Mais Vicious faisait une telle unanimité et c'est sur des super-"héros", j'ai été faible... Et si déçue ! C'était siiiiii plat !

      Supprimer